L’auteur traite des mouvements islamistes. Observant une remontée de l’islam, une « réislamisation », il juge excessif de la confondre avec la mise en place systématique d’un islam radical et politique, lequel n’est en fait perceptible que dans deux zones d’agitation politique : au Tadjikistan (vallée de Garn) et en Ouzbékistan (vallée du Ferghana). Ainsi n’y a-t-il pas, selon lui, de menace stratégique islamiste : « les Taliban n’ont pas de projet d’exportation de leur modèle en Asie centrale ».
Les mouvements islamistes en Asie centrale
L’héritage régional soviétique a donné lieu à trois types d’acteurs en Asie centrale : l’islam officiel mis en place par Staline, avec des fonctionnaires sous le contrôle du KGB ; un islam parallèle, avec des mollahs de villages ; enfin, un islam radical apparu dans les années 70.
Dans ces pays issus de l’indépendance, on assiste depuis quelques années à une remontée de l’islamisme, « réislamisation » qui était déjà présente dans les coulisses.
L’islam officiel
Il n’y a actuellement que deux États qui dans leur constitution se proclament laïques, le Tadjikistan et le Kazakhstan, tandis que les autres évitent le sujet. Toutefois, on constate que les fêtes islamiques ont été déclarées fêtes nationales et qu’il y a même eu un certain retour officiel à des pratiques religieuses, un retour à la culture nationale, à « l’authenticité »…
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