Au moment où nous rédigeons cette chronique, le projet de loi n’a pas encore été définitivement voté par le Parlement. Les réflexions qui sont exprimées ne sont donc liées qu’au projet et ne préjugent en rien des modifications que pourrait lui apporter la représentation nationale.

Les forces armées françaises sont celles de l’indépendance et de la solidarité. L’indépendance impose de préserver l’autonomie de décision, la solidarité découle du choix de nos alliés et implique des devoirs.

Tels sont brièvement résumés les principes qui, dans l’analyse de la situation internationale et de la volonté du pays à assurer sa sécurité, nous paraissent conduire le plus simplement à la réflexion sur la programmation 1984-1988 pour la Marine. Ils éclairent en effet le souci permanent et toujours affiché par elle, d’être d’une part un élément majeur de l’indépendance nationale par la mise en œuvre d’une Force océanique stratégique (Fost) crédible et efficace, et de disposer, d’autre part, d’une flotte aéronavale équilibrée, d’un niveau respectable et polyvalente dans ses missions.