L'industrie chimique dans le développement de l'énergie atomique
Si la principale difficulté à résoudre dans le développement de l’énergie atomique est le facteur politique, les difficultés techniques qui nous séparent de la production utilisable d’énergie atomique sont encore nombreuses. Parmi celles-ci un grand nombre sont d’ordre chimique et leur solution a dépendu, et continuera de dépendre, de la participation de la grande industrie chimique au développement atomique des différents pays qui travaillent actuellement séparément et qui travailleront peut-être en commun dans l’avenir, si le projet d’Agence Atomique International en discussion depuis plus d’un an entre les grandes puissances voit le jour.
Ces problèmes chimiques peuvent se partager en deux groupes, ceux qui mettent en jeu la préparation des matériaux nécessaires à la construction des piles atomiques et ceux qui sont relatifs à la séparation des produits radioactifs produits dans les piles, dont certains, comme le plutonium, pourront servir ensuite dans la construction de nouvelles piles ; cette chimie des produits radioactifs de fission et de transmutation est tout à fait nouvelle et véritablement la base de l’alchimie moderne.
Parmi les matériaux indispensables à la construction d’une pile atomique, l’uranium en est le plus important car c’est le seul élément naturel à partir duquel on peut réaliser la réaction en chaîne. Les dix dernières années ont montré que les gisements d’uranium exploitables à la surface du globe sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le croyait et c’est par quantités de l’ordre de plusieurs milliers de tonnes par an, que l’on extrait cet élément des minerais de chacun des pays suivants : Congo belge, Canada, États-Unis, Afrique du Sud et prochainement Australie.
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