Un centenaire : Franchet d’Esperey
C’est en méditant les actes des grands disparus, en s’imprégnant de leur vie, que l’on tire pour soi-même le meilleur parti de leur expérience. Franchet d’Espérey est l’un de ces hommes d’exception dont les qualités intellectuelles et morales s’accompagnaient d’une vigueur physique qui donne à l’homme l’autorité et le sens de la domination dans les situations les plus difficiles.
Il y a cent ans, sur cette terre d’Afrique, à Mostaganem, où son père commandait un escadron du 4e Chasseurs d’Afrique, naissait le 25 mai 1856 celui qui devait devenir le maréchal Franchet d’Espérey.
En 1874, un an après Hubert Lyautey, il entre à Saint-Cyr à l’âge de dix-huit ans avec le numéro 6 sur 413. Il en sort avec le même classement. Sa première garnison est Blida. Son premier régiment : le 1er régiment de Tirailleurs Algériens, les « Turcos » comme on les appelait alors, célèbres par les campagnes de Crimée, d’Italie, du Mexique, de Cochinchine, de France, et dont les exploits peuplent les méditations du jeune sous-lieutenant. La Revanche, c’est le slogan que murmure toute l’armée de l’époque, toute la nation, tout un peuple qui, en signe de deuil, représente en noir l’Alsace-Lorraine sur les cartes de France. Mais l’heure n’est pas encore venue et le jeune officier va trouver en Afrique son premier champ d’action. Il participe en 1881 à la dernière phase de la campagne de Tunisie contre des bandes de Khroumirs qui procédaient à des incursions en territoire algérien.
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