Outre-mer - Le voyage du général de Lattre de Tassigny aux États-Unis - La situation en Indochine - Les résultats de la Conférence de Nairobi
Le général de Lattre de Tassigny qui, avant de quitter la France, s’était entretenu avec le général Eisenhower, est arrivé aux États-Unis le 13 septembre pour engager avec les autorités américaines des conversations relatives à l’Indochine. Le Haut-Commissaire de France a été reçu dès le lendemain par le Président Truman et a pris ensuite contact avec M. Dean Acheson, M. Lowett, secrétaire à la Défense et les chefs de l’État-major américain, notamment le général Omar Dradley, chef de l’État-major interarmes.
Au cours de ses conversations avec les hautes autorités des États-Unis, les représentants du Pentagone et de différents départements ministériels américains, le Général, insistant sur les aspects internationaux du conflit en Indochine et ses répercussions dans le Sud-Est asiatique, souligna les besoins en matériel, présents et futurs, du corps expéditionnaire français ainsi que ceux des armées nationales, en formation, des trois États associés.
En ce qui concerne plus spécialement la constitution de l’armée du Vietnam, le Haut-Commissaire indiqua, au cours d’une conférence de presse, qu’il fallait équiper sans tarder les quatre divisions en formation et prévoir, dès maintenant, la dotation en matériel de quatre autres divisions projetées. Le Vietminh ne cesse, en effet, d’accroître ses forces : celles-ci peuvent être estimées à environ 390 000 combattants bien équipés avec le matériel américain, pris aux troupes nationalistes de Tchang Kai Tchek, alors que les forces de l’Union française, qui s’élèvent à 360 000 hommes, ne comptent, en fait, que 200 000 combattants, le reste constituant des troupes de service ou des éléments tenant les arrières.
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