Pour la 3e année consécutive, l’auteur analyse les différents annuaires stratégiques et autres atlas ou synthèses géopolitiques. Pour 2016, son analyse s’organisait en 3 parties : « Ordre ou chaos mondial ? (T 725) », « Les grands enjeux mondiaux » (T 726) et « Un monde d’inégalités » (T 727). Une note expliquait la genèse et l’origine de ces différents ouvrages. Pour 2017, un Cahier intitulé « Le monde qui vient » avait rassemblé les 4 parties analysant pas moins de 20 ouvrages ! Ces textes restent disponibles gratuitement, n’hésitez pas à les consulter.
Parmi les annuaires stratégiques 2018, atlas et synthèses géopolitiques - Ruptures du monde ou nouveau désordre mondial (1/4) Un monde en quête de boussole (T 953)
World Ruptures or New World Disorder(1/4) A World in Search of Compass
For the third consecutive year, the author analyzes the various strategic directories and other atlases or geopolitical summaries. For 2016, his analysis was organized in three parts: "Order or global chaos? (T725)", "Global Issues" (T726) and "A World of Inequalities" (T727). A note explained the genesis and origin of these different works. For 2017, a journal entitled "The Coming World" had gathered the 4 parties analyzing no less than 20 books! These texts remain freely available, do not hesitate to consult them.
Note préliminaire : Pour la 3e année consécutive, l’auteur analyse les différents annuaires stratégiques et autres atlas ou synthèses géopolitiques. Pour 2016, son analyse s’organisait en 3 parties : « Ordre ou chaos mondial ? (T 725) », « Les grands enjeux mondiaux » (T 726) et « Un monde d’inégalités » (T 727). Une note expliquait la genèse et l’origine de ces différents ouvrages. Pour 2017, un Cahier intitulé « Le monde qui vient » avait rassemblé les 4 parties analysant pas moins de 20 ouvrages ! Ces textes restent disponibles gratuitement, n’hésitez pas à les consulter.
Au moment où nous achevions cette chronique annuelle, consacrée à l’analyse des principaux bilans stratégiques, à la veille du déplacement de Donald Trump en Asie qui le mènera dans cinq pays, Le Monde (4-5 novembre) consacrait un mini-dossier à cet événement : « Donald Trump, la diplomatie du chaos ». Avec le 45e Président américain, le monde est confronté à « la doctrine du retrait », selon le mot de Richard Haas, président du Council of Foreign Relations. De fait, en 9 mois de présidence, il aura retiré les États-Unis de l’Accord de libre-échange du Pacifique (TPP) négocié avec 11 pays et représentant 40 % du commerce mondial, de l’Accord de Paris sur le climat et de l’UNESCO. Le 13 octobre, il a dénoncé l’Accord nucléaire iranien – sans s’en retirer –, laissant le Congrès décider. L’Accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique (Alena) est également menacé. Tous les ouvrages passent en revue les conséquences de cette attitude inattendue de la première puissance mondiale. D’autres thèmes comme la guerre de l’information font l’objet d’une attention soutenue. On parle encore beaucoup du « retour de la Russie », alors que les ouvrages sur la Chine n’ont pas empli l’actualité éditoriale de l’automne 2017, pendant que le XIXe Congrès du Parti communiste chinois accordait à Xi Jinping un statut analogue à celui du Grand Timonier, le dotant d’une « pensée » alors que Deng Xiao Ping, le père de la réforme économique chinoise, n’a développé qu’une « théorie ». Trio inédit que celui formé de Vladimir Poutine, Xi Jinping et Donald Trump qui incarnent, à leur façon, le destin national et déterminent le cours des événements mondiaux.
Un monde en quête de boussole
Pour reprendre le titre de l’article introductif de Pascal Boniface (L’Année stratégique), « quelles sont les nouvelles cartes du monde ? », avec le mot « carte » dans tous ses sens. Choc de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, sur lequel tout le monde continuede s’interroger, ne tenant pour prévisible que son imprévisibilité ; confirmation de Poutine, classé par Forbes en décembre 2016, une nouvelle fois, homme le plus puissant de la planète ; ascension de Xi Jinping confirmée lors du XIXe Congrès du Parti communiste chinois (18 au 24 octobre) ; élection d’Emmanuel Macron, marquant le retour d’une diplomatie gallo-mitterrandiste et, semble-t-il, d’une relance de l’Europe mais avec qui et dans quelle direction ? Notons qu’en dehors de ces trois personnalités clefs, aucun leader mondial n’est parti-culièrement distingué : ni Angela Merkel, « femme la plus puissante du monde », les élections législatives fédérales ne s’étaient pas encore déroulées à la date de publication des principales synthèses annuelles, qui paraissent en septembre de chaque année – Ramses, L’état du monde, L’Année stratégique et Images économiques du monde (IEM), – ni Narendra Modi – dont le parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), ou ses alliés, contrôlent 18 des 29 États indiens, ne laissant au Parti du Congrès qu’un seul État d’importance – ou Shinzo Abe (qui font l’objet d’un article dans le Ramses).
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