Pour la 3e année consécutive, l’auteur analyse les différents annuaires stratégiques et autres atlas ou synthèses géopolitiques. Pour 2016, son analyse s’organisait en 3 parties : « Ordre ou chaos mondial ? (T 725) », « Les grands enjeux mondiaux » (T 726) et « Un monde d’inégalités » (T 727). Une note expliquait la genèse et l’origine de ces différents ouvrages. Pour 2017, un Cahier intitulé « Le monde qui vient » avait rassemblé les 4 parties analysant pas moins de 20 ouvrages ! Ces textes restent disponibles gratuitement, n’hésitez pas à les consulter.
Parmi les annuaires stratégiques 2018, atlas et synthèses géopolitiques - Ruptures du monde ou nouveau désordre mondial (3/4) Comment l’information recompose les relations internationales (T 955)
Ruptures of the world or new world disorder(3/4) How information recomposes international relations
For the third consecutive year, the author analyzes the various strategic directories and other atlases or geopolitical summaries. For 2016, his analysis was organized in three parts: "Order or global chaos? (T 725)", "Global Issues (T726)" and "A World of Inequalities (T727)". A note explained the genesis and origin of these different works. For 2017, a journal entitled "The Coming World" had gathered the 4 parties analyzing no less than 20 books! These texts remain freely available, do not hesitate to consult them.
Note préliminaire : Pour la 3e année consécutive, l’auteur analyse les différents annuaires stratégiques et autres atlas ou synthèses géopolitiques. Pour 2016, son analyse s’organisait en 3 parties : « Ordre ou chaos mondial ? (T 725) », « Les grands enjeux mondiaux » (T 726) et « Un monde d’inégalités » (T 727). Une note expliquait la genèse et l’origine de ces différents ouvrages. Pour 2017, un Cahier intitulé « Le monde qui vient » avait rassemblé les 4 parties analysant pas moins de 20 ouvrages ! Ces textes restent disponibles gratuitement, n’hésitez pas à les consulter.
Les deux premières parties de cet article s’intitulent :
1/4 Un monde en quête de boussole
2/4 Perspectives russes
Comment l’information recompose les relations internationales
Ramses consacre un solide dossier à cette question, relativement nouvelle qui a surgi avec fracas sur la scène internationale. En dix ans, indiquent les IEM , la planète a connu une véritable révolution : le total des abonnements au téléphone fixe et mobile a progressé de 81,5 % dépassant, avec 8,4 milliards, le chiffre de la population mondiale, le fixe reculant de 19 % et le mobile faisant un bond de + 119 %. En dix ans, 3,5 Mds de personnes dans les Suds ont été connectées aux réseaux télécom mondiaux.
Au-delà de ces quelques chiffres, c’est l’impact multiforme d’Internet qu’il convient d’évaluer en termes stratégiques. Premier constat : la cybercriminalité progresse fortement avec un chiffre d’affaires estimé à 445 Mds $. Le monde de la post-vérité et des « fake news » est en passe de submerger des larges pans des sociétés mondiales, avec son cortège d’expressions : aux fameux trolls s’attaquant aux débats en ligne s’ajoutent les mêmes (hyperlien, image hastag, phrase, personnage récurrent). Or le droit international actuel du cyberespace reste embryonnaire, d’où la position du président de Microsoft, Brad Smith, de signer une « convention de Genève du numérique ».
L’existence du numérique modifie les pratiques classiques, leur rythme et leurs supports. Elle élargit l’espace du numérique aux opinions publiques, pèse sur le cours des politiques étrangères qui ne sont plus l’apanage de seuls États. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), dont la capitalisation 3 000 milliards de $ équivalait au PIB de l’Allemagne (3 400 Mds) ou aux réserves officielles de la Chine, sont devenus des concurrents de la diplomatie et leurs dirigeants disposent de statuts équivalents à ceux des chefs d’État. D’où le fait qu’en février 2017, le Danemark a nommé un ambassadeur auprès des géants du numérique devenus de nouvelles Nations. Reste désormais à étendre le champ prometteur de la cyber-diplomatie, s’attaquer aux normes internationales du cyberespace.
Les événements récents ont clarifié la double dimension possible des guerres cyber : la neutralisation des systèmes techniques (installations les plus sensibles et vitales pour la défense et la sécurité nationales) et la manipulation de l’information. Chaque puissance s’est dotée désormais d’un Cyber Command. De proche en proche, c’est tout l’art de la guerre, du format des forces aux types d’intervention, qui en est sorti transformé sinon bouleversé. À cet égard, il convient de constater que la famille européenne est démunie dans ce rapport de forces.
Bien d’autres aspects sont abordés dans ce dossier qui s’enrichira aux cours des années, révolution numérique et équilibres mondiaux, la démocratie confisquée par les acteurs du numérique, la dégradation du discours politique. On trouvera dans la revue Hérodote nos 166-167 un article détaillé de Kevin Limonier, directeur de l’Observatoire de l’infosphère russophone du ministre de la Défense et Colin Gérard : « Guerre hybride russe dans le cyberespace ».
À venir… ♦
4/4 Espoirs dans la sphère économique : vers une sortie de la crise