La Russie doit gérer un espace géographique colossal avec une population en déclin et constituant une mosaïque en particulier sur ses périphéries. L’éclatement de l’URSS avait déjà entraîné des pertes de territoires ayant retrouvé leur indépendance ou leur autonomie. Mais ce phénomène pourrait à nouveau se reproduire avec de nouvelles tentations séparatistes.
Les séparatismes de l’Empire à la Fédération de Russie (T 1096)
Separation of the Empire to the à Russian Federation
Russia must manage a colossal geographical area with a declining population and constituting a mosaic, especially on its peripheries. The blow-up of the URSS had already resulted in the losses of territories having regained their independence or their autonomy. But this phenomenon could reproduce itself anew with new separatist temptations.
La Fédération de Russie est le territoire le plus vaste de la Planète avec une superficie totale de 17,1 millions de km2 pour environ 144 millions d’habitants. Cette faible densité démographique est le talon d’Achille du Kremlin car elle engendre des disparités territoriales et l’émergence de cultures régionales. Au total, ce sont plus de 128 ethnies, dont certaines ne maîtrisant pas le russe et pratiquants des religions comme le chamanisme sibérien et l’islam, qui remettent en perspective l’image d’une Nation unie que souhaite exporter Moscou à l’étranger.
Jean Radvanyi et Philippe Rekacewicz : « La Russie et ses marches, un espace écartelé - Conflits ethniques et territoriaux », L’Atlas du Monde diplomatique, 2003, p. 148-149.
Bien qu’ayant connu un renouveau après la guerre froide, le séparatisme en Russie n’est pas un phénomène nouveau et remonte à la construction de l’Empire russe. Les divisions internes sont donc une priorité pour le Kremlin qui concentre son attention sur le séparatisme comme le montre la seconde guerre de Tchétchénie (1999-2000) qui opposa l’armée russe aux séparatistes de Grozny et fit entre 100 000 et 300 000 morts.
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