L’amiral Thierry d’Arbonneau nous a quittés le 9 octobre. Sa brillante carrière de sous-marinier l’avait conduit aux plus hautes responsabilités, comme Alfost puis comme Conseiller du gouvernement pour la Défense. Il avait poursuivi sa vie active chez Areva puis comme consultant. Il a écrit de nombreux articles et plusieurs ouvrages, il était membre actif de l’Académie de marine. Très engagé dans la vie de la Cité comme dans les œuvres charitables, il laisse le souvenir d’un grand serviteur de l’État, profondément humain.
VAE Thierry d’Arbonneau : la carrière exemplaire d'un chef charismatique (T 1120)
APEL Thierry d’Arbonneau: the exemplary career of a charismatic leader
Admital Thierry d'Arbonnrau passed away on October 9th. His brilliant career as a submariner had led him to higher responsibilities, such as Alfost and then as the Government Advisor for Defense. He then continued active dutie at Areva as a consultant. He wrote numerous articles and several books, and he was an active member of the Navy Academy. Extremely commited to the City's life in charitble works, he leaves behing the memory of a great, profundly humaine, civil servant.
Né le 31 octobre 1947 à Bar-le-Duc, dans la Meuse, loin de la mer, Thierry d’Arbonneau n’a pas 19 ans quand il entre à l’École navale en 1966 après avoir préparé le concours au Prytanée militaire de La Flèche.
À l’issue de la campagne sur le croiseur-école Jeanne d’Arc, il est affecté dans l’océan Indien sur l’aviso-escorteur Enseigne de Vaisseau Henry. Volontaire pour les Forces sous-marines, il enchaîne ensuite ses affectations sur les sous-marins d’attaque à propulsion classique Diane et Galatée (classe « Daphné »), ainsi que l’Ariane (« Aréthuse »), sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) L’Indomptable (« Le Redoutable »), sans oublier l’École atomique.
Durant ces années, les âpres périodes de mer contrastent avec les moments de détente à quai. « Quand j’étais second de l’Ariane à Toulon, j’avais obtenu l’autorisation très officielle de monter à cheval dans l’arsenal. J’avais une jument, Ciralda, en pension au club hippique de Malbousquet, disparu depuis. Je venais donc le week-end avec un laissez-passer en règle faire mon tour à l’escadrille pour m’assurer que tout allait bien avant d’aller galoper dans le petit bois de Malbousquet. Une soirée de fête au carré de l’escadrille avait pour thème les animaux de la ferme. Ciralda ayant eu l’autorisation d’y participer était installée, sous la surveillance d’un de mes quartiers-maîtres, dans un espace aménagé en box à l’entrée du carré. Le quartier-maître en question trouva là l’occasion de purger une punition infligée à bord pour une bricole. »
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