Pays de l'Asie du Sud-Est (photo : harvepino)
Il y aura un avant et après Covid 19. D’où l’intérêt de cet état de lieu d’une Asie en pleine mutation et devenant le centre de gravité de l’économie mondiale avec des interactions voulues par une mondialisation qui certes a permis le décollage des pays de la zone, à commencer par la Chine mais dont les effets collatéraux et indésirables n’avaient pas encore été perçus. Nul doute que les bilans de cette année 2020 seront autrement différents.
Among the Books - A World Without a Compass? (8/10) Asia (T 1157)
There will be a before and after Covid 19. Hence the interest of this inventory of an Asia in full mutation and becoming the center of gravity of the world economy with interactions desired by a globalization which certainly has allowed the take-off of the countries in the area, starting with China but whose collateral and undesirable effects had not yet been perceived. There is no doubt that the results of this year 2020 will be different.
Note préliminaire : Parmi les annuaires stratégiques, atlas et ouvrages géopolitiques. La 1re partie a été publiée dans le numéro de janvier 2020 (p. 114-119), les 2e, 3e, 4e, 5e, 6e et 7e parties en Tribune, respectivement, les 21, 29, 31 janvier, 7, 27 février et 20 mars (T 1132, 1134, 1135, 1137 et 1144).
S’agissant de l’Asie, Ramses tire un bilan désenchanté des négociations en cours sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, où avancées et reculs se succèdent, montrant que le chemin sera long pour y aboutir. La réaction de Donald Trump face aux provocations nord-coréennes – les tests de missiles en mai 2019 – a été modérée mais aucun progrès sur le fond n’est intervenu. La Corée du Nord a procédé à un nouvel essai de missile balistique sous-marin (SLBM) fin septembre, version sous-marine du Pukguksong 3 qui a parcouru 450 km, mais peut atteindre 2 000 km en trajectoire oblique, ce qui prouve que PyongYang entend se doter d’une capacité de seconde frappe capable de toucher le territoire américain.
Le 1er mai 2019, le Japon a changé d’ère, quittant Heisei (« Accompagnement de la paix ») pour Reiwa (« Belle harmonie »), le nouveau souverain, Nahurito
(fils aîné de Akihito), symbolisant l’arrivée d’une nouvelle génération sur le trône. Est-ce à dire que le Japon soit entré dans une nouvelle ère politique, économique et diplomatique ? L’archipel se montre plus ouvert à l’immigration, ou sur le plan diplomatique, en mettant en avant, face au projet des « Nouvelles routes de la soie » chinoises, une grande stratégie : « l’Indo-Pacifique libre et ouvert ». En accueillant le G20 à Osaka en juin 2019, il a accru sa visibilité diplomatique, mais reste encore un acteur international empêché.
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