Ayant délaissé le secteur pendant près de 60 ans, la République tchèque commence à se pencher sur son appareil de défense depuis les années 2000. Il aura fallu attendre 2015, la parution de documents d'orientation stratégique et une série d'appels d'offres du ministère de la Défense, pour constater une ambition qui s'inscrit désormais sur le long terme. Dès lors, une transformation ambitieuse est lancée, reposant sur deux piliers : une « désoviétisation » du matériel et un rapprochement manifeste avec l'Occident dans le domaine.
2015-2025 : décennie de la modernité pour l’appareil de défense tchèque (T 1194)
Tchèques tirant un missile RBS 70 NG du suédois Saab. Ils se substituent aux 9K35 Strela-10M qui datent de l’ère soviétique.
Having neglected the sector for almost 60 years, the Czech Republic began to focus on its defense apparatus since the 2000s. It took until 2015, the publication of strategic orientation documents and a series of calls for tenders of the Ministry of Defense, to see an ambition that is now part of the long term. From then on, an ambitious transformation was launched, based on two pillars: a "de-Sovietization" of the material and a clear rapprochement with the West in the field.
Il a pu paraître surprenant d’apprendre la participation des Tchèques à la Task Force Takuba, groupement de forces spéciales européennes intégré au commandement de Barkhane, lancée le 27 mars 2020 (1). Alors même que certains voisins se sont montrés réservés voire réticents à rejoindre l’initiative, la République tchèque prévoit de déployer entre 60 et 70 soldats dans le cadre de cette alliance européenne. Sortie des radars – supposant qu’elle y soit entrée – l’armée tchèque semble faire son « grand retour » depuis cinq ans. Mais peut-on réellement parler de retour, pour un système militaire qui n’a jamais été ni une priorité ni même une réalité ?
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