La Chine affiche ses ambitions géopolitiques désormais sans la moindre ambiguïté et se crée un réseau d’États affidés d’autant plus que Pékin leur apporte une aide financière et politique non dénuée d’intérêts. C’est ainsi que la Chine s’est rapprochée de l’Iran, très isolé face au monde arabo-sunnite. De plus, Pékin veille à préserver ses propres ressources et donc exploite de manière intensive de nombreux champs dont la pêche, au détriment des populations locales souvent laissées pour compte par leur propre gouvernement.
Les accords de pêche Iran-Chine : des liaisons dangereuses (T 1197)
Rouleau de filet de peche (© Guntar Feldmann)
China is now displaying its geopolitical ambitions without the slightest ambiguity and is creating a network of loyal states, especially since Beijing provides them with financial and political aid that is not devoid of interest. This is how China got closer to Iran, which is very isolated from the Arab-Sunni world. In addition, Beijing is careful to preserve its own resources and therefore intensively exploits many fields, including fishing, to the detriment of local populations who are often left behind by their own government.
À la suite de la dénonciation en 2018 par le président américain Donald Trump de l’Accord nucléaire de Vienne, l’Iran confronté à une crise économique aiguë a trouvé une ouverture auprès de la Chine. Celle-ci s’est manifestée dans les domaines de l’énergie, des infrastructures mais aussi de la pêche, Téhéran autorisant Pékin à pêcher dans ses eaux territoriales. Cependant, dans les faits, les embarcations chinoises se sont livrées à une pêche intensive, au-delà des limites préalablement définies, aboutissant à la destruction de l’écosystème marin iranien et à la ruine des pêcheurs locaux.
Iran-Chine : un rapprochement asymétrique
En mai 2018, Donald Trump se retire unilatéralement du Plan d’action global commun, l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne, afin de pousser le régime islamique à abandonner ses prétentions nucléaires et, plus accessoirement, sa politique d’influence régionale. Le retrait états-unien est suivi par la ré-implémentation, le 4 novembre 2018, de sanctions visant des secteurs clés de l’économie iranienne, en particulier ceux de l’énergie et de la finance. Le 2 mai 2019, Washington met fin aux exemptions de sanctions dont bénéficiaient encore huit pays importateurs de pétrole iranien. Dernièrement, c’est le transport maritime local qui a fait l’objet d’importantes mesures de rétorsion pour stopper l’acheminement par voie maritime de produits liés au programme de missiles balistiques de Téhéran (1).
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