Depuis leur recréation, les Jeux olympiques sont devenus un enjeu sportif mais également géopolitique majeur au fil des olympiades. Entre le processus de sélection et de désignation des villes candidates, les États ont pris conscience de l’importance de l’événement capable de stimuler la nation elle-même mais aussi de construire son image sur la scène internationale. La problématique des boycotts est intervenue à plusieurs reprises, notamment pendant la guerre froide, mais en 1972 à Munich, c'est une attaque terroriste qui a mis en péril le déroulement des Jeux.
Annulations, boycotts, suspension et report dans l’organisation des Jeux olympiques
(2/3) Crises d’ordre politique (T 1205)
(2/3) Crises d’ordre politique (T 1205)
Prise d'otage Munich 1972
Since their recreation, the Olympic Games have become a major sporting but also geopolitical issue over the Olympiads. Between the process of selection and designation of candidate cities, the States became aware of the importance of the event capable of stimulating the nation itself but also of building its image on the international scene. The issue of boycotts has arisen on several occasions, particularly during the Cold War, but in 1972 in Munich, it was a terrorist attack that jeopardized the running of the Games.
Les tentatives de boycott aux Jeux de la XIe Olympiade : Berlin 1936
En 1980, devant les participants de la 20e session de l’Académie internationale olympique (AIO), le professeur Fernand Landry déclare : « Le boycottage [est] une constance de l’histoire olympique. […] Les affaires d’influence et d’ingérence politique comme le boycottage dans les JO, il faut bien le noter, n’ont rien de neuf. À scruter l’histoire des Jeux et celle du CIO, on peut relever de nombreux exemples d’intrusion de la politique dans le monde olympique. Ce fut à des titres divers mais généralement au nom des droits de l’homme et du droit international que s’enregistrèrent au fil des Olympiades les conflits, les retraits et les boycottages » (58).
Pour Raymond Stefani, Professeur américain à l’Université d’État de Californie, les Olympiades depuis leur rénovation en 1896, peuvent se diviser en plusieurs périodes (59). Deux périodes comprises entre 1956 et 1996 sont marquées d’une part, par les rivalités politiques et économiques des États-Unis et l’URSS, et d’autre part, par la décolonisation et les indépendances de nations. On assiste donc à « […] une polarisation politique intense entre l’Est et l’Ouest due à la guerre froide » (60). Ce qui se traduit par la constitution de nouveaux ensembles géopolitiques sportifs (61) et « […] une période boycotts et d’instabilité politique […] » (62).
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