Le président turc Recep Tayyip Erdogan (Licence Pixabay)
Les récentes attaques terroristes en France par de jeunes djihadistes radicalisés ont soulevé une très vive émotion tant au sein de la communauté nationale qu’au travers de manifestations hostiles à la France dans certains États musulmans. La crispation actuelle, alimentée par des entités disparates mais ayant des ambitions politiques, démontre une fracture entre des approches très différentes du « vivre ensemble » et de la place du fait religieux dans la vie de la Nation. Les antagonismes sont profonds et obligent à une réflexion et des actions dans la durée. Les propos de cet article n'engagent que son auteur.
The recent terrorist attacks in France by young, radicalized jihadists have aroused very strong emotion both within the national community and through demonstrations hostile to France in certain Muslim states. The current tension, fueled by disparate entities but with political ambitions, demonstrates a fracture between very different approaches to "living together" and the place of religion in the life of the Nation. The antagonisms are deep and require long-term reflection and action. The words of this article only engage its author.
La France connaît actuellement une nouvelle poussée de fièvre sur la question de ses rapports avec l’islam, à la suite de l’assassinat ignoble, survenu le 16 octobre 2020, du professeur Samuel Paty. Certes, ce n’est pas la première fois – rappelons-nous les épisodes du voile et de la burqa – et ces tensions périodiques ne durent généralement pas très longtemps.
Mais les réactions négatives dans le monde aux déclarations françaises sur les caricatures de Mahomet d’un côté, et l’exaspération croissante en France face à la multiplication d’attentats islamistes sur notre territoire de l’autre, se sont toutes deux durcies. Et cela devient préoccupant, à la fois pour la pérennité de notre consensus national autour de valeurs partagées et pour l’image de la France dans le monde musulman, qui n’est plus ce qu’elle était au temps de notre « politique arabe ».
Naturellement, la question complexe de l’immigration et de son impact sur nos difficultés présentes est intimement liée au débat sur notre relation avec l’islam, mais elle dépasse largement le problème des crispations franco-islamiques qui est l’objet de cette réflexion.
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