Si certaines agences comme le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) en France et think tanks avaient réfléchi à la thématique pandémie, il faut bien admettre que le monde a été surpris par l’ampleur de la Covid-19 et que les États et les organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’ont pas toujours su répondre avec efficacité à la crise sanitaire. D’où la nécessité d’analyser les mécanismes et le retour d’expérience alors même que le coronavirus n’a pas fini d’empoisonner la vie des Terriens. À cette difficulté majeure s’ajoute depuis longtemps la question du réchauffement climatique et des atteintes à l’environnement et l’on voit bien qu’il y a une interdépendance étroite entre climat, santé, énergie et développement économique. Mais entre les partisans de la « décroissance » souvent issus des pays les plus développés et les tenants de la croissance à tout prix, les solutions sont loin de faire l’unanimité.
While some agencies such as the General Secretariat for Defense and National Security (SGDSN) in France and think tanks had thought about the pandemic theme, it must be admitted that the world was surprised by the scale of Covid-19 and that States and international organizations such as the World Health Organization (WHO) have not always been able to respond with efficiency to the health crisis. Hence the need to analyze the mechanisms and the feedback even though the coronavirus has not finished poisoning the lives of Earthlings. To this major difficulty has long been added the question of global warming and damage to the environment and it is clear that there is a close interdependence between climate, health, energy, and economic development. But between the supporters of "degrowth" often from the most developed countries and the proponents of growth at all costs, the solutions are far from unanimous.
La pandémie de la Covid-19 : enjeux et solutions
Ramses consacre une solide partie à cette question examinée sous bien des angles. L’année du virus, écrit Dominique David, a montré le monde tel qu’il est : sans structure politique globale, pas d’institution, pas de système organisationnel de référence, sauf peut-être la « structure » informationnelle, qui a joué un rôle, sans doute dominant, qu’il faut analyser ; un monde que n’organisent que les compétitions entre puissances opportunistes. Opportunistes, c’est-à-dire qui jouent d’une situation dérégulée pour réaliser vite et ponctuellement leurs gains. L’analyse est fort bien venue, et comment ne pas la partager ? Nous sommes tous conscients, que le monde est en état d’anarchie. Pourra-t-il durer ? Voilà la question, mais comment y répondre ? On verra les quelques pistes qu’explorent les divers auteurs.
La première piste, ou schéma de pensée, est celle du concept de la santé mondiale, Global Health. Il s’agit d’un concept relativement nouveau car il implique de considérer la santé comme un champ où l’interdépendance entre Nations revêt un caractère systémique et central, alors qu’on la concevait auparavant dans ses seules dimensions Nord-Sud. La santé, comme le climat et la biodiversité – Ramses, comme L’Année stratégique, consacrent des développements fournis à ces questions –, constituent réellement des biens communs dont la défense commune conditionne la survie de l’humanité. Or, ce à quoi on a assisté, au moins dans les premiers mois de la pandémie, c’est précisément à l’échec de ce paradigme de la santé mondiale ; et cela n’est pas dû au seul fait de la privatisation des politiques nationales et internationales. En vérité, la santé publique n’a jamais constitué une priorité politique, cela a même été une spécialité négligée par les lauréats qui suivent le concours de l’internat de médecine. Pourtant, la crise a bien montré que santé, éducation et formation vont de pair et reflètent la résilience des pays, et de ce fait, leur performance économique.
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