La Moldavie est l’épicentre méconnu des relations entre l’Union européenne (UE) et la Russie, située entre la Roumanie et l’Ukraine, sans accès direct à la mer depuis les changements territoriaux de l’époque soviétique. Ce pays de 3,3 millions d’habitants pour 33 846 km² (en incluant la Transnistrie de facto indépendante), est en proie à des divisions ethniques avec la Gagaouzie et la Transnistrie, deux territoires proches de Moscou. Le Kremlin, Bruxelles et Washington sont réticents à intégrer ce pays dans leurs zones d’influence respectives en raison de plusieurs éléments détaillés dans cet article, ce qui a conduit à une situation politique qui a alterné les gouvernements proeuropéens et pro-russes depuis la fin de la guerre froide.

Confirmant cette alternance, Maia Sandu, une femme d’État moldave proeuropéenne, a été élue présidente du pays le 15 novembre 2020, succédant au pro-russe Igor Dodon. Cette élection ne devrait toutefois pas entraîner un rapprochement entre l’Occident et la Moldavie, car les grandes puissances ont l’habitude de considérer le pays comme un no man’s land politique, une situation qui contraste avec les autres pays du partenariat oriental.

La réticence du Kremlin à adopter une approche proactive en Moldavie

Il reste 92 % de l'article à lire