L’intuition stratégique fait l’objet d’études et de recherches dans le champ des neurosciences en s’appuyant sur des approches innovantes et faisant appel à d’autres types d’analyses, dont certaines pouvant s’inspirer de philosophies asiatiques. Au cartésianisme et au rationalisme très occidentaux, d’autres méthodes peuvent contribuer à comprendre les mécanismes intellectuels conduisant à la décision.
L’intuition stratégique au service de l’analyse et de l’innovation : de la philosophie asiatique aux neurosciences (T 1241)
© Freshidea
Strategic intuition is a subject of studies and research in the field of neuroscience based on innovative approaches and using other types of analysis, some of which may be inspired by Asian philosophies. To Cartesians and very Western rationalism, other methods can contribute to understanding the intellectual mechanisms leading to the decision.
Si certains pays abordent l’intuition stratégique et l’innovation selon un point de vue fortement culturel, d’autres, essentiellement des pays occidentaux l’abordent préférentiellement suivant une logique poussée et dirigée par la science et la thechnologie. À titre d’illustration, il n’y a rien de paradoxal à ce que la recherche et le développement (R&D) militaire se soient, entre autres, intéressés aux neuro-sciences et aient visé par là l’émergence de glissement de paradigme (paradigm shifts) (1) pour assurer le transfert entre recherche et laboratoire vers des progrès capacitaires.
La DARPA – l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense du département de la Défense des États-Unis – a financé des recherches dans le champ des neurosciences et des neurotechnologies dès les années 1970. En 2013, le président Obama avait donné le départ du projet BRAIN Initiative ce qui avait provoqué un regain particulier à ce champ non seulement dans la recherche militaire mais évidemment dans la recherche civile. Dans leurs aspects les plus techniques, les neurosciences et les neurotechnologies permettent de développer ou de valider des solutions sur des sujets sensibles comme les expériences traumatiques, les prothèses, les Interfaces homme-machine (IHM) et, de manière plus futuriste, les Interfaces neuronales directes (IND) (2), etc. La France est loin d’être à la traîne des concepts et de la recherche et des développements duaux, et a soutenu des travaux sur les IHM (3), l’assistance cognitive (4) des opérateurs, le monitoring cognitif « léger » (5)… via des neurosciences appliquées qui permettent aujourd’hui d’en faire l’un des pays les plus à la pointe dans ce domaine.
Avec l’avancée des découvertes dans ce champ d’étude complexe avec, entre autres, des renouveaux de certaines approches permises par le faible coût et la puissance des moyens de calculs et stockage des informations, on constate que certaines hypothèses dans le domaine de l’épistémologie des sciences et, en particulier, en logique et logique appliquée se voient validées. Le champ d’étude encore largement méconnu de l’intuition en est un exemple marquant.
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