Dans ce billet, le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale apporte son soutien à Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).
Billet - Soutenir Antoine Bondaz et nos chercheurs en sinologie (T 1256)
Antoine Bondaz, chercheur spécialiste de la Chine et de l'Asie à la FRS (© FRS)
In this post, General Jérôme Pellistrandi, editor-in-chief of the Revue Défense Nationale, supports Antoine Bondaz, researcher at the Foundation for Strategic Research (FRS).
La publication récente d’un tweet venant de l’Ambassade de Chine en France, traitant Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et spécialiste de l’Asie, de « petite frappe » est méprisante et humiliante. Dans la logique actuelle, très agressive, de certains responsables chinois, ce type de pratique est condamnable et contraire aux habitudes et aux pratiques des diplomates.
Depuis le début de l’année 2020, comme le rappelle Le Figaro dans ses colonnes du 22 mars 2021, la diplomatie chinoise s’est engagée dans une stratégique offensive contre les médias et les politiques occidentaux. On peut rappeler ici l’attaque, depuis son compte Twitter de l’ambassade chinoise en France contre la gestion de la Covid-19 par les autorités : l’ambassadeur chinois avait été rappelé par Jean-Yves Le Drian après la publication d’un tweet en avril 2020, critiquant vigoureusement la gestion de la crise sanitaire par la France dans les Ehpad. L’actualité récente illustre une nouvelle manifestation de la diplomatie chinoise des « loups combattants ».
Antoine Bondaz effectue un travail de qualité, reconnu et indispensable pour comprendre les évolutions de la Chine et de la région asiatique. C’est la mission même de la Fondation pour la recherche stratégique qui fournit des analyses et des rapports sur les questions internationales et stratégiques au même titre que l’ensemble des think tanks de la planète. Il n’appartient pas à un diplomate d’un pays étranger de critiquer aussi grossièrement les travaux de la FRS. Et, partant, de refuser le débat intellectuel.
La Revue Défense Nationale, qui a publié depuis sa création de très nombreux articles sur l’Asie et la Chine, apporte son soutien total à Antoine Bondaz et à la FRS dans cette épreuve blessante. Nous avons besoin d’un regard extérieur, objectif et non hagiographique sur la stratégie chinoise, que cela plaise ou non à une ambassade. Que l’ambassade exprime son désaccord, c’est son droit, que ce soit sous la forme de tweet grossier, non. ♦