Le djihad promu par Al-Qaïda puis par Daech s’est appuyé sur une capacité sans cesse croissante de médiatisation mettant en œuvre tous les outils, en partant de la cassette audio à l’usage intensif des réseaux sociaux et notamment de l’image comme arme de persuasion pour recruter mais aussi de terreur vis-à-vis des cibles. Cela oblige à observer et analyser avec précision ces images pour en comprendre les ressorts mais aussi pour les combattre de manière efficace.
Le djihad par l’image : d’As-Sahab à Al-Hayat (T 1283)
Adam Pearlman, terroriste d'Al-Qaïda
The jihad promoted by Al-Qaeda and then by Daesh relied on an ever-increasing capacity for media coverage using all the tools, starting from the audio cassette with the intensive use of social networks and in particular of images such as weapon of persuasion to recruit but also of terror vis-a-vis the targets. This requires observing and analyzing these images with precision in order to understand their motivations but also to combat them effectively.
Le rôle de l’image est devenu de plus en plus important pour les organisations terroristes islamiques. Au-delà de la spectacularité recherchée dans les attentats, c’est un storytelling qui est mis en place par ces organisations (cf. l’article de Jean Langlois). Al-Qaïda avait déjà saisi l’intérêt de multiplier les moyens de diffuser les paroles de ses idéologues par de nombreuses vidéos relayées sur Internet. Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) et surtout Daech avec al-Hayat Media Center a élargi le champ de la propagande de ces groupes terroristes. L’analyse des corpus de vidéos, de magazines et d’enregistrements sonores de 2004 à 2021 permet de constater deux principales tendances :
a) Les thématiques ont évolué dans le sens d’une diversification.
b) Les organisations terroristes ont incorporé l’usage des nouvelles technologies au fur et à mesure, ce qui a eu un effet flagrant sur la qualité en termes de forme des contenus et la propagation de ceux-ci.
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