Bien qu’à l’origine de la pandémie de la Covid 19, la Chine a réussi à surmonter la crise sanitaire et à reprendre sa marche en avant dans la course à la puissance qui l’oppose au reste du monde. Pékin ne cesse de vouloir affirmer sa volonté d’être la première économie d’ici à 2049, centenaire de la fondation de la République populaire. La reprise en main par le Parti communiste chinois sous la férule du président Xi Jinping des grandes entreprises comme Alibaba démontre la préoccupation croissante de Pékin pour contrôler le marché en développant un capitalisme d’État capable de contrôler les flux financiers. Toutefois, on peut s’interroger sur la capacité réelle de la Chine à répondre aux aspirations de sa population bientôt confrontée à un vieillissement important et des inégalités croissantes et criantes.
Les faiblesses structurelles de l’économie chinoise (T 1309)
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Although at the origin of the Covid 19 pandemic, China has managed to overcome the health crisis and resume its march forward in the race for power that opposes it to the rest of the world. Beijing continues to want to affirm its desire to be the first economy by 2049, the centenary of the founding of the People's Republic. The Chinese Communist Party's takeover under President Xi Jinping of large corporations like Alibaba demonstrates Beijing's growing preoccupation with controlling the market by developing state capitalism capable of controlling financial flows. However, one can wonder about China's real ability to meet the aspirations of its population, which will soon be faced with significant aging and growing and glaring inequalities.
Le monde entre dans une période bornée par deux anniversaires centenaires, qui concernent tous deux la République populaire de Chine (RPC), celui de la création du Parti communiste chinois (PCC), le 23 juillet 1921 (mais officiellement fêtée le 1er juillet), et celui de la proclamation de la RPC, le 1er octobre 1949. Cette période de vingt-huit ans devrait voir, selon l’objectif officiellement fixé par le président Xi Jinping, la Chine communiste devenir l’État le plus puissant du monde, dépassant les États-Unis d’Amérique et modifiant durablement l’actuel rapport des forces qui aura caractérisé le premier quart du XXIe siècle.
Ce sera la seconde fois, après la déclaration de Nikita Khrouchtchev fixant pour but au septième plan quinquennal de l’Union des Républiques socialistes soviétiques (en fait septennal, 1959-1965) de « rattraper son retard et dépasser les pays capitalistes les plus développés », qu’une superpuissance communiste lance un tel défi au pays le plus riche du monde depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Cet objectif sera-t-il tenu ?
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