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Point sur la relation américano-saoudienne (T 1327)
Drapeaux des États-Unis et de l'Arabie saoudite (© Klenger, Adobe Stock)
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L’administration Biden paraît satisfaite des résultats de sa politique à l’égard de l’Arabie saoudite : Riyad a accru ses efforts pour parvenir à une solution du conflit au Yémen, est resté discret sur les négociations 5+1 avec l’Iran – et a même entamé des discussions pour apaiser les tensions avec Téhéran –, a libéré plusieurs activistes des droits de la femme en Arabie saoudite et a tempéré les pressions sur ses opposants à l’extérieur.
En revanche, les Saoudiens sont moins satisfaits, car ils ont le sentiment que les États-Unis ont empoché leurs gestes sans donner grand-chose en retour. Ils estiment que leur principal partenaire stratégique paraît ne pas voir – et encore moins se féliciter – des changements rapides que Mohammed ben Salmane (MBS), le prince héritier, a engagé pour réformer l’économie et la société saoudienne.
La déception est certes une donnée fréquente dans les relations bilatérales entre pays, mais la question se pose si l’Arabie saoudite va interpréter ce « désintérêt » américain comme une nouvelle donne et agir en conséquence. Riyad est, en effet, conscient des réserves américaines sur la gestion du royaume par MBS (affaire Khashoggi, droits de l’homme, guerre au Yémen, autoritarisme et impulsivité…) et, en conséquence, sur l’absence de soutien de l’administration Biden à sa personne.
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