Les forces spéciales françaises dans les « guerres avec autrui » : le pilotage d’acteurs relais (T 1329)
Crées en 1964, les opérateurs du MACV-SOG ont accompagné les combattants anti-Vietminh dans les combats les plus durs de la guerre du Vietnam. Ils sont les précurseurs de ce que peut être la « guerre avec autrui » de nos jours.
« Tuer son ennemi avec un sabre d’emprunt »
Tan Doaqi, 36 stratagèmes (– 436).
Les forces spéciales françaises sont engagées dans tous les combats sensibles actuels, de la bande sahélienne au Moyen-Orient. La nature de ces combats diffère d’une zone à une autre, certes, mais on constatera que les partenariats, c’est-à-dire le combat « main dans la main » avec des forces locales, se développent de façon exponentielle sur tous les théâtres, selon des logiques très variées. Outil fabuleux d’appréciation autonome de situation, ces derniers imposent de nouveaux défis aux forces spéciales françaises.
Écrire sur ce sujet, c’est tout d’abord essayer de comprendre ce qui pousse les échelons politiques et stratégiques à choisir ce mode d’action et prouver que les raisons financières ou sociologiques ne sont pas suffisantes pour justifier à elles seules le choix de ce type d’engagement. Par ailleurs, l’engagement des forces spéciales auprès de partenaires gouvernementaux ou non, revêt des formes tellement diverses que cet article sera aussi l’occasion d’essayer de remettre un peu de clarté dans une multitude de situations si diverses que les comparer pourrait tenir de la gageure. Toutefois, l’objectif principal reste de comprendre les dangers auxquels sont confrontés les échelons tactiques et opératifs engagés dans « le pilotage d’acteurs relais ».
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