Géorgie : la relance de l’industrie de l’armement et de la défense (T 1335)
Véhicule blindé géorgien DELTA Digdori Meomari avec son mortier de 120 mm.
Dans le secteur compétitif qu’est celui de l’industrie de l’armement et de la défense, la Géorgie, pays de quatre millions d’habitants situé dans le Caucase du Sud en proie à deux conflits avec les séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, n’est que rarement sur le devant de la scène. Cela peut sembler paradoxal car Tbilissi (capitale de la Géorgie) était connue et reconnue pour la qualité de son industrie militaire du temps de la guerre froide, notamment en raison de la production de l’avion de chasse Soukhoï Su-25 Frogfoot qui est encore en usage dans de nombreux conflits contemporains, comme en Syrie.
Malgré la bonne maîtrise géorgienne en la matière, l’industrie de l’armement doit encore faire face à de nombreuses difficultés financières, au même titre que la quasi-totalité des autres secteurs dans le pays, mais on constate de profonds changements depuis 2010, date à laquelle le « State Military Scientific-Technical Center (DELTA) », une entité gouvernementale, fut lancée pour répondre à un besoin croissant et au retour de la Russie sur la scène internationale, l’ensemble combiné à un souhait d’autonomie vis-à-vis des fournisseurs étrangers trop onéreux.
Comme souhaite le montrer cet article, la Géorgie propose peu d’équipements mais ils s’avèrent polyvalents, ce qui explique en partie certains succès à l’exportation.
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