Les auteurs se penchent sur les bénéfices-risques de la concurrence dans le cadre de contrat d'armement et sur l'impact que déclenche une relance de la Base industrielle et technologique de défense (BITD) sur la croissance de l'économie française dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques et de frilosité bancaire.
Concurrence, croissance et Base industrielle et technologique de défense (BITD) (T 1391)
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Dans son acceptation la plus large, la Base industrielle et technologique de défense (BITD) est l’ensemble des entreprises qui permettent aux Armées de conduire leurs opérations. Elle compte, selon les sources, entre 2 700 et 4 000 entreprises composées à 80 % de Petites et moyennes entreprises (PME).
La BITD se heurte aujourd’hui à la timidité de l’engagement des institutions bancaires dont la parcimonie des financements freine l’arrivée de nouveaux acteurs, mais aussi le développement, voire la pérennité, de ceux en place. La mission parlementaire flash sur le financement de la BITD, parue en février 2021, alerte : « Pour les PME, rarement cotées, les moyens d’obtenir des financements se limitent aux prêts bancaires et aux apports en capitaux de la part d’actionnaires préexistants ou de nouveaux entrants. Dans ce contexte, la contraction du crédit bancaire menace directement la survie des entreprises concernées (1) » (p. 2).
Outre la pérennité des PME, les problèmes de financement affaiblissent les effets des politiques de relance que pourrait générer le secteur de la défense.
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