La décision d'organiser dans la précipitation des référendums dans les territoires occupés d'Ukraine par la Russie est une nouvelle fuite en avant de la part de Vladimir Poutine face aux échecs successifs de son « opération spéciale ».
Référendum d’annexion et mobilisation partielle : une nouvelle gradation dans le fait accompli et la Heavy Metal Diplomacy ? (T 1426)
Mardi 20 septembre, le Sommet de l’ONU s’est tenu alors que les revers infligés par l’armée ukrainienne aux forces russes mettent manifestement en évidence l’échec de « l’opération spéciale » du Kremlin et que les médias officiels montrent quelques hésitations dans la construction de leur rhétorique (1). Au même moment, le Kremlin a annoncé une intervention télévisée du président Poutine. Cette dernière a été repoussée à deux reprises laissant le temps aux premiers discours, notamment à celui du président français Emmanuel Macron, d’être prononcés à l’ONU (2). Outre les raisons et capitalisations médiatiques que cette intervention a pu susciter, le discours de Vladimir Poutine a annoncé la tenue de référendum dans certains des territoires occupés par la Russie et une mobilisation partielle.
L’annonce de référendum d’annexion
Évoqués depuis plusieurs mois (3), des référendums devraient se tenir dans plusieurs oblasts occupés par les forces russes à partir du vendredi 23 septembre (4). Si l’annonce présidentielle est lourde de sens, elle ne constitue pourtant pas une surprise.
Par ailleurs, la région de Zaporija avait déjà délivré le statut de « réfugiés fuyant les violences de Kyiv » aux Ukrainiens entrant ou présents sur son territoire. Or, seul un État différent du pays d’origine des réfugiés étant en mesure d’accorder ce statut, cette démarche exprimait déjà la volonté d’annexion que concrétise le référendum prévu ce week-end.
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