Pour cette année et à la lumière de la guerre menée en Ukraine par la Russie, l'OSCE se trouve dans une situation difficile et fragilisée. Son action en amont du conflit a été inopérante et depuis février 2022, elle n'a pu que constater son impuissance imposée par les vetos successifs de la Russie. Pour l'instant, les discussions y sont vaines et sans résultat. La nouvelle présidence doit tenter une nouvelle approche plus pragmatique et moins dogmatique afin de préserver l'OSCE et de tenter de la remettre dans le jeu des négotiations à venir.
Une nouvelle présidence à l’OSCE : Pour quoi faire ? (T 1460)
Le Président en exercice de l'OSCE pour 2023, le ministre des Affaires étrangères de Macédoine du Nord, Bujar Osmani (© OSCE/Micky Kroell)
Depuis le 1er janvier 2023 et pour toute l’année en cours, la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est assurée par la Macédoine du Nord (1), succédant à la Pologne. Selon la règle, c’est le ministre des Affaires étrangères du pays désigné qui exerce formellement la présidence. Ainsi, Monsieur Bujar Osmani préside aux travaux de l’OSCE dont il est le « Président en exercice » (2).
Cette information a reçu très peu d’écho dans la presse ; il n’est guère que le site Ukrinform pour avoir fait état des félicitations du Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, à son homologue de Macédoine du Nord, Dimitar Kovacevski (3). Nul doute que l’Ukraine attend et espère un fort soutien de la nouvelle présidence de l’OSCE dans les circonstances dramatiques qu’elle traverse.
Avec la Macédoine du Nord, c’est le troisième pays de l’Europe du Sud-est à prendre cette responsabilité après la Serbie (2015) et l’Albanie (2020).
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