Alors que le dictateur nord-coréen Kim Jong-un rencontre Vladimir Poutine à Vladivostok pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, Michael Éric Lambert analyse pour la RDN les enjeux du conflit ukrainien pour Pyongyang et Séoul dans leurs environnements stratégiques respectifs.
L’affrontement des deux Corée en Ukraine (T 1522)
Kim Jong-un et Vladimir Poutine à Vladivostok, le 25 avril 2019 (© Kremlin.ru, CC BY 4.0 via Wikimedia Commons)
L’affrontement entre les deux Corée remonte au 25 juin 1950, date qui marque le début de l’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord, qui emprunte son idéologie au marxisme-léninisme et bénéficie à cette époque du soutien de ses deux voisines : l’Union soviétique (URSS) et la République populaire de Chine (RPC). Cette guerre entre les deux Corée durera jusqu’au 27 juillet 1953, le décès de Joseph Staline incitant les dirigeants soviétiques à exhorter leurs partenaires nord-coréens à accepter un armistice avec Séoul, dans un souci de soustraire l’URSS à un effort de guerre coûteux et surtout susceptible de déboucher sur une escalade nucléaire avec les États-Unis (1).
Si l’année 1953 marque ainsi la fin de la confrontation directe entre les deux Corée, cette année correspond également à une nouvelle étape du processus de radicalisation idéologique des deux belligérants. Pour Pyongyang, les Occidentaux, en particulier les États-Unis, sont la cause de tous les maux du pays, et Kim Il-sung s’engage alors à poursuivre une politique étrangère exclusivement orientée vers l’URSS et la Chine de Mao Zedong. Quant aux dirigeants de Séoul, leur approche est diamétralement opposée et vise à se concentrer sur le renforcement des relations avec les États-Unis.
En dépit de la chute de l’Union soviétique en 1991, et à l’instar de nombreux États post-soviétiques, y compris de la Russie à cette époque, Pyongyang préférera poursuivre une politique d’isolement plutôt que d’entamer un rapprochement avec le monde occidental, ce qui aura pour conséquence de renforcer l’isolement des Nord-Coréens vis-à-vis du reste du monde, conférant à la Corée du Nord cette image de « royaume ermite » (2).
Il faudra attendre l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 pour que cette dynamique d’isolement bascule, Pyongyang voyant dans le regain des tensions entre Occident et Russie une opportunité de rapprochement avec Moscou, renouant ainsi avec la dynamique qu’entretenaient les deux pays du temps de la guerre froide (3). L’aide de la Corée du Nord à la Russie prend plusieurs formes, avec notamment l’envoi de munitions aux troupes russes (4), mais aussi de travailleurs nord-coréens qui auront pour tâche de reconstruire les territoires ukrainiens accaparés par la Russie (5).
Loin de rester en marge de cette guerre, Séoul a compris que le soutien au monde occidental en Ukraine est nécessaire pour affaiblir la Russie et, in fine, Pyongyang. Février 2022 marque dans ce contexte un tournant dans le rapprochement de Séoul avec l’Otan, le Secrétaire général de l’Alliance demandant explicitement à la Corée du Sud de s’impliquer davantage pour aider militairement l’Ukraine (6).
Au cours de la même année, les exportations d’armes sud-coréennes à destination des pays de l’Otan enregistreront une hausse de 140 % pour atteindre 17,3 milliards de dollars (7), dont plus de 12,4 Mds $ pour la Pologne (8), ce qui permet à Varsovie de transférer des équipements militaires supplémentaires à l’Ukraine (9).
Cet article examine la manière dont les deux Corée contribuent à l’effort de guerre en Ukraine et cherche à identifier si cela peut s’apparenter à un processus de guerre par procuration mené par deux puissances asiatiques sur un théâtre d’opérations européen.
Le soutien de Pyongyang à Moscou
Le support de la Corée du Nord à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 est compréhensible dans la mesure où les deux pays partagent des intérêts similaires, notamment dans leur lutte contre l’influence américaine.
Dès lors, on ne saurait s’étonner du fait que la Corée du Nord ait été l’un des cinq pays à voter contre la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie (10) ainsi qu’un des trois pays à reconnaître les républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Lougansk (officiellement annexées à l’automne 2022) comme une partie du territoire de la Fédération de Russie (11).
En parallèle du rapprochement diplomatique, il semble essentiel de rappeler que le soutien de Pyongyang à Moscou stimule les échanges bilatéraux, qui étaient en baisse depuis la chute de l’Union soviétique, et aux yeux du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, la Russie représente des opportunités financières non négligeables. À ce titre, et ce avant même le début de la guerre en Ukraine, Pyongyang envoyait des ouvriers en Russie, ces derniers reversant leurs salaires au régime nord-coréen. Selon une déclaration du ministère russe des Affaires étrangères datant de décembre 2018 (12), plus de 21 000 travailleurs nord-coréens travaillaient en Russie, dont environ 19 000 dans des usines, des fermes ou des chantiers de construction. Qui plus est, la présence de travailleurs nord-coréens ne semble pas se limiter à la Russie, dans la mesure où 400 d’entre eux étaient en Abkhazie, un territoire partiellement reconnu dans le Caucase du Sud (13).
Ces échanges se font dans les deux sens, la Russie considérant pour sa part la Corée du Nord comme un pays susceptible d’absorber une partie de ses exportations, notamment de céréales, de gaz et de produits pharmaceutiques, quand bien même les quantités exportées par la Russie vers la Corée du Nord restent négligeables par rapport aux échanges sino-russes (14).
Outre l’aspect commercial, la Russie apparaît comme un bouclier diplomatique face au monde occidental, du fait de son statut de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, et permet à Pyongyang de disposer d’un allié face aux Occidentaux.
Il faut toutefois noter que Pyongyang se garde la possibilité de reconnaître diplomatiquement les trois territoires d’Abkhazie, d’Ossétie du Sud et de Transnistrie, qui sont pourtant reconnus par la Russie, tant pour disposer d’un argument de négociation avec les Russes qu’avec les Occidentaux. Cela pourrait également contrarier Pékin en entraînant un débat sur la reconnaissance diplomatique de Taïwan par les Occidentaux sur la base de la Convention de Montevideo, ce qui ne serait pas dans l’intérêt de Pyongyang, car nuisible aux relations sino-nord-coréennes qui sont déjà ambiguës (15).
Un support militaire contrasté
Sur le plan militaire, l’aide accordée par Pyongyang à Moscou n’est pas déterminante, mais demeure non négligeable dans la mesure où les standards nord-coréens s’inspirent du modèle soviétique, ce qui permet une interopérabilité des munitions et des équipements.
Bien que les chars de l’armée populaire coréenne soient principalement des T-55 (au nombre d’environ 2 000) de conception soviétique remontant aux années 1950 (16), Pyongyang dispose d’équipements plus modernes, avec des chars Pokpung-ho datant des années 2000 et des M2020, conçus sur le modèle du T-14 russe (17). Toutefois, les quantités produites pour le M2020 semblent être de l’ordre d’une dizaine, et la question de l’interopérabilité de ces équipements indigènes plus récents et qui pourraient aider les troupes russes en Ukraine, se pose.
Comme pour les forces terrestres, le soutien apporté par l’armée de l’air nord-coréenne est soumis à controverse. La majorité des équipements des forces aériennes remontent à l’ère soviétique. Les 35 MiG-29 et les 20 hélicoptères Mil Mi-24 sont les seuls appareils modernes dont dispose Pyongyang au moment de la rédaction de cet article, et ne semblent pas en mesure de pouvoir aider les troupes russes (18).
Par conséquent, Pyongyang semble se contenter, faute de mieux, de fournir des munitions aux troupes russes avec des missiles antichars et sol-air ainsi que des grenades propulsées par fusée (19). Compte tenu du fait que le seul point de passage entre la Corée du Nord et la Russie est le pont de l’amitié Corée-Russie, il semblerait que ce soit plutôt les réseaux informels du groupe Wagner (20), via des pays tiers, qui reçoivent les équipements nord-coréens avant de les faire transiter vers l’Ukraine (21).
L’approvisionnement en munitions semble toutefois soulever plusieurs questions, ce qui explique sa controverse. La Russie aurait-elle intérêt à acheter des munitions à la Corée du Nord, puis à les transporter du Pacifique à la mer Noire, une distance considérable ? Si tel est le cas, cela confirmerait le manque de réserves russes sur l’ensemble du territoire. De même, la Russie pourrait se procurer des munitions soviétiques dans des pays plus proches comme la Biélorussie, voire en Transnistrie, région qui dispose de plus de 20 000 tonnes d’armes et de munitions stockées à Cobasna (dont 57 % sont obsolètes et ne peuvent être utilisées ou transportées) (22).
En résumé, si le support diplomatique de Pyongyang à Moscou, ainsi que l’envoi de travailleurs nord-coréens en Russie, en Abkhazie et dans les territoires occupés d’Ukraine semble probable, la question du transfert de munitions nord-coréennes en larges quantités semble encore se poser.
Le soutien de Séoul au monde occidental
L’engagement de Séoul pour assister les puissances occidentales s’inscrit dans la logique de nuire à la Russie qui supporte le régime de Pyongyang, tout en évitant une escalade militaire en Asie.
Sur un plan diplomatique, Séoul a réagi dès les premières semaines du conflit en condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et en acceptant de mettre en place des sanctions financières (SWIFT) tout en bloquant les exportations, notamment de semi-conducteurs, à destination de la Russie et la Biélorussie (23). En revanche, les membres du Parti démocratique de Corée ont reproché au président ukrainien Volodymyr Zelensky d’avoir provoqué la Russie (24), ce qui atteste d’opinions divergentes au sein du gouvernement sud-coréen. Pour ce qui concerne le support à l’Ukraine, Séoul a limité son assistance directe à une aide humanitaire et médicale, tout en envoyant des gilets pare-balles, des casques et d’autres équipements militaires non létaux (25). Séoul aurait ainsi livré, via l’Otan, des uniformes et des équipements militaires qui étaient, au départ, destinés à l’armée afghane. En septembre 2022, Séoul aurait également envoyé pour 2,9 Mds $ de MANPADS Chiron (26).
L’assistance militaire que Séoul pourrait fournir à l’Ukraine a fait l’objet d’une grande attention de la part de l’Ukraine et de ses alliés, mais ce n’est qu’en janvier 2023, près d’un an après le début du conflit, que le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a explicitement demandé à la Corée du Sud de fournir des équipements militaires létaux à l’Ukraine (27). Cette demande a mis la diplomatie sud-coréenne dans une situation délicate, du fait que la survie de Séoul dépend du soutien militaire de Washington face à la Corée du Nord, Pyongyang disposant de la force de frappe nucléaire. Dans l’attente d’une réponse définitive de la part de Séoul, le département américain de la défense a demandé aux forces américaines stationnées en Corée du Sud d’envoyer une partie des équipements pour aider l’Ukraine, ajoutant que cette décision n’avait « aucun impact » sur ses opérations (28).
Le support militaire indirect de Séoul à l’Ukraine
Contrairement à Pyongyang, Séoul a ainsi adopté une approche diplomatique plus ambiguë, supportant rhétoriquement et diplomatiquement les Occidentaux en Ukraine, mais refusant de fournir des équipements ou d’interférer dans le conflit en envoyant du personnel, même à la requête de l’Otan. En revanche, Séoul est en mesure d’utiliser son industrie militaire et de soutenir l’envoi d’armes à l’Ukraine par le biais indirect de pays européens, notamment de la Pologne.
Au début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les troupes ukrainiennes sur le terrain ont d’abord utilisé leurs propres ressources, avant de recevoir progressivement des équipements militaires en provenance de pays occidentaux, notamment des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Pologne (29). Il faut noter que certains pays occidentaux – et particulièrement la Pologne – qui envoient leur matériel militaire à l’Ukraine, ne peuvent le faire sans le remplacer, sous peine d’affaiblir leur propre défense nationale. C’est dans ce contexte que la Corée du Sud semble jouer un rôle singulier car, dès juillet 2022, la Pologne a annoncé la signature d’un contrat de 5,8 Mds $ avec Séoul pour l’achat de 189 chars K2 et 212 obusiers automoteurs K9 (30) le plus important contrat d’armement jamais signé avec un pays asiatique. La Pologne a également annoncé son souhait d’acheter 48 avions de combat légers FA-50 et 288 lance-roquettes d’artillerie K239 Chunmoo (31). Ces achats sont significatifs car Séoul est en mesure de livrer l’équipement dans des délais courts, environ 6 mois. La Pologne a ainsi reçu ses 10 premiers chars et 24 obusiers en décembre 2022, cinq mois après avoir passé commande. Ces livraisons permettent non seulement à la Pologne d’être mieux préparée pour assurer sa sécurité nationale, mais aussi d’envoyer les anciens équipements dont elle dispose à l’Ukraine. En somme, la chaîne d’approvisionnement sud-coréenne joue en faveur des alliés de l’Otan, qui peuvent acheminer leur matériel militaire sur le front ukrainien le plus rapidement possible.
Trois autres pays de l’Otan qui contribuent à l’effort de guerre en Ukraine en envoyant leur matériel – Estonie, Norvège et Roumanie (32) – vont également bénéficier d’équipements sud-coréens.
Séoul joue par conséquent un rôle clé dans le conflit en Ukraine, non pas tant sur le plan diplomatique, mais en contribuant à la mise en œuvre d’une guerre indirecte en fournissant du matériel aux pays occidentaux, qui peuvent ensuite l’allouer aux forces ukrainiennes.
Réflexions sur le conflit en Ukraine et le rôle des deux Corée
La guerre en Ukraine reflète un changement de paradigme, avec des puissances asiatiques – la Chine, bien sûr, mais surtout les deux Corée – qui jouent un rôle croissant sur le théâtre européen. Cette situation traduit un basculement : ce ne sont plus seulement les puissances occidentales et la Russie qui s’affrontent en Europe et en Asie, mais des nations asiatiques qui parviennent à mener une guerre indirecte sur le sol européen.
On constate également le rôle que joue désormais l’Asie pour l’Otan, avec la demande du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, en janvier 2023, de fournir une aide militaire directe à l’Ukraine, qui souligne le rôle croissant que les équipements militaires asiatiques peuvent remplir pour aider les pays occidentaux.
En outre, la Corée du Sud, qui n’est pas membre de l’Otan, a vendu des armes à des pays membres de l’Alliance. Cela témoigne à la fois de la qualité de ses équipements et de sa maîtrise de la chaîne d’approvisionnement, la rapidité des exportations revêtant un rôle essentiel en temps de guerre.
Sur le plan géopolitique, le rapprochement entre Pyongyang et Moscou dans un contexte post-guerre froide rappelle naturellement la période précédant la chute de l’URSS, et l’isolement progressif de la Russie, comme du temps de l’Union soviétique, laisse présager une répétition de l’histoire et une intensification des relations entre la Corée du Nord et son partenaire russe.
En définitive, la guerre en Ukraine en 2022 renvoie Pyongyang et Moscou aux schémas géopolitiques de la guerre froide.
Éléments de bibliographie
Ferris-Rotman Amie, « In breakaway Abkhazia, a loophole for North Korean workers amid beaches and Soviet relics », The Washington Post, 13 octobre 2019 (www.washingtonpost.com/).
Yeo Andrew, « How Will South Korea’s new president approach Russia’s Ukraine invasion? », Bookings, 9 mai 2022 (www.brookings.edu/).
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Central Intelligence Agency (CIA), « North and South Korea: Separate Paths of Economic Development », Directorate of Intelligence, 1972 (https://www.cia.gov/readingroom/docs/CIA-RDP85T00875R001700030082-7.pdf).
Central Intelligence Agency (CIA), « The Two Koreas 30 Years After the Armistice », An Intelligence Assessment, 1983 (https://www.cia.gov/readingroom/docs/CIA-RDP84S00553R000300010002-4.pdf).
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Beardsworth James, « Is Russia Receiving Weapons From North Korea », The Moscow Times, 18 décembre 2022 (https://www.themoscowtimes.com/2022/12/18/is-russia-receiving-weapons-from-north-korea-a79641).
Barnes Julian E., « Russia Is Buying North Korean Artillery, According to U.S. Intelligence », The New York Times, 5 septembre 2022 (https://www.nytimes.com/2022/09/05/us/politics/russia-north-korea-artillery.html).
Lee Jong Eun, « How the two Koreas use the Ukraine war against each other », Responsible Statecraft, 9 janvier 2023 (https://responsiblestatecraft.org/2023/01/09/how-north-and-south-korea-use-the-ukraine-war-against-each-other/).
Ha Joseph M., « Soviet Perceptions of North Korea », Asian Perspectives, vol. 6, n° 2, 1982, p. 105-131 (https://www.jstor.org/stable/43737990).
Holland Steve, « US says Russia’s Wagner Group bought North Korean weapons for Ukraine war », Reuters, 22 décembre 2022 (www.reuters.com/).
North Atlantic Treaty Organization (NATO), « NATO Secretary General Jens Stoltenberg at the CHEY Institute during his visit to the Republic of Korea », NATO Remarks, 30 janvier 2023 (www.nato.int/).
(1) Cadeau Ivan, La guerre de Corée 1950-1953, Perrin, 2013.
(2) Le terme « royaume ermite » est une épithète utilisée pour désigner tout pays, organisation ou société qui s’isole volontairement, métaphoriquement ou physiquement, du reste du monde. La Corée du Nord est considérée comme l’exemple type d’un royaume ermite. Le premier pays à avoir été décrit comme un « royaume ermite » est la Corée sous la dynastie Joseon, dans l’ouvrage de William Elliot Griffis publié en 1882 : Korea: The Hermit Nation. La Corée a été fréquemment décrite comme un royaume ermite jusqu’en 1905, date à laquelle elle est devenue un protectorat du Japon. De nos jours, le terme est souvent appliqué à la Corée du Nord dans les médias et sur les réseaux sociaux, et en 2009, il a été utilisé par Hillary Clinton, alors Secrétaire d’État des États-Unis.
(3) Ha Joseph M., « Soviet Perceptions of North Korea » Asian Perspectives, vol. 6, n° 2, 1982, p. 105-131.
(4) Lubold Gordon et Gordon Michael R., « South Korean Artillery Supply Allows U.S. to Delay Decision on Cluster Munitions for Ukraine », Wall Street Journal, 24 mai 2023.
(5) « Boxers and North Korean construction workers to help rebuild occupied regions of Ukraine », Intelligence Online, 24 avril 2023.
(6) North Atlantic Treaty Organization (NATO), NATO Secretary General Jens Stoltenberg at the CHEY Institute during his visit to the Republic of Korea, NATO Remarks, 30 janvier 2023.
(7) Lee Joyce et Smith Josh, « Inside South Korea’s race to become one of the world’s biggest arms dealers », Reuters, 29 mai 2023.
(8) Ibidem.
(9) Lee Joyce et Smith Josh, « Seoul approved Poland’s export of howitzers with S. Korean parts to Ukraine », Reuters, 8 mars 2023.
(10) Derr Arius et Chung Ma Chaewon, « North Korea votes against UN resolution condemning Russia’s invasion of Ukraine », NK News, 3 mars 2022.
(11) Mesmer Philippe, « North Korea recognizes independence of pro-Russian territories in eastern Ukraine », Le Monde, 19 juillet 2022.
(12) Talley Ian et Kurmanaev Anatoly, « Thousands of North Korean Workers Enter Russia Despite UN Ban », Wall Street Journal, 2 août 2018.
(13) Ferris-Rotman Amie, « In breakaway Abkhazia, a loophole for North Korean workers amid beaches and Soviet relics », The Washington Post, 13 octobre 2019 (www.washingtonpost.com/).
(14) Dasl Yoon, « North Korean-Russian Trade Rebounds, Satellite Images Show », The Wall Street Journal, 17 février 2023.
(15) « Bitter Allies: China and North Korea », Asia Society, 2018.
(16) Mizokami Kyle, « Weak and Pathetic: North Korea’s Tanks Have Some Serious Problems », The National Interest, 7 janvier 2022.
(17) Giusti Arturo et Lucian Stan, « M2020, New North Korean MBT », Tank Encyclopedia, 16 décembre 2020.
(18) Claire Lee et Sunghee Hwangt, « The weakest link? North Korea’s crumbling air force », The Japan Times, 8 novembre 2022.
(19) « Russia seeking weapons from North Korea to bolster Ukraine war, says US », The Guardian, 31 mars 2023.
(20) NDLR : Cet article a été rédigé avant la mort de Prigojine et des dirigeants de la SMP Wagner.
(21) « North Korea sold arms to Russia’s Wagner Group, says US », Deutsche Welle, 23 décembre 2022.
(22) « The danger of escalation in Transnistria: weapons warehouse in Cobasna », News Insight, 20 mars 2023.
(23) Stangarone Troy, « 2022 in Review: The Impact of Russia’s Invasion of Ukraine on South Korea », Korean Economic Institute of America, 4 janvier 2023.
(24) « Lee under fire over remarks on Ukraine », Yonhap News Agency, 28 février 2022.
(25) Tong-Hyung Kim, « South Korea’s president vows to expand non-lethal aid to Kyiv in meeting with Ukraine’s first lady », Associated Press, 16 mai 2023.
(26) Bovlov Nikolov, « Korea supplies arms to Ukraine, incl much-coveted Chiron MANPADS », Bulgarian Military, 30 septembre 2022.
(27) NATO, « NATO Secretary General Jens Stoltenberg at the CHEY Institute during his visit to the Republic of Korea », NATO Remarks, 30 janvier 2023.
(28) « Pentagon asks US Forces Korea to provide equipment for Ukraine », Reuters, 19 janvier 2023.
(29) Brown David, Horton Jake et Ahmedzade Tural, « Ukraine weapons: What tanks and other equipment are the world giving? », BBC, 19 mai 2023.
(30) Hyonhee Shin, « South Korea, Poland sign $5.8 billion tank, howitzer contract », Reuters, 27 août 2022.
(31) « Chars, avions et canons : la Pologne se réarme via la Corée du Sud », Ouest-France, 29 août 2022.
(32) Ryall Julian, « How S. Korea is ramping up weapons exports », Deutsche Welle, 8 août 2022.