Plus d'un mois après l'attaque du Hamas en Israël et le début des affrontements dans la Bande de Gaza, l'ambassadeur Bertrand Besancenot analyse les premières conséquences de ce nouveau conflit au Moyen-Orient.
Premières conséquences diplomatiques de la guerre à Gaza (T 1543)
(Image générée par IA / © Syntetic Dreams / Adobe Stock)
L’attaque surprise du Hamas le 7 octobre a bouleversé plusieurs dynamiques caractérisant la politique au Moyen-Orient ces dernières années.
Le conflit israélo-palestinien
La première et la plus évidente dynamique est l’idée fausse selon laquelle la question palestinienne n’avait plus d’importance pour les Arabes et qu’il était possible de parvenir à la stabilité dans la région, même si les Palestiniens restaient soumis à une forme brutale d’occupation. Les réactions de la rue arabe ont montré que la Palestine et les injustices auxquelles sont confrontés les Palestiniens restent un enjeu emblématique, capable de galvaniser la colère populaire dans toute la zone. Cela explique la réaction ferme des gouvernements arabes, même ceux des pays les plus complaisants à l’égard d’Israël. Le conflit à Gaza a remis la Palestine au centre du débat public et a revigoré les appels à une solution politique au problème palestinien, c’est-à-dire à une solution à deux États.
Cette crise provoque également un sentiment anti-occidental croissant lié au soutien apparemment sans réserve dont bénéficient les bombardements israéliens sur Gaza. Ces accusations de « deux poids deux mesures » ont, par ailleurs, sapé une grande partie des efforts diplomatiques occidentaux visant à obtenir le soutien des pays du Sud à l’Ukraine et à la nécessité de maintenir un ordre international fondé sur des règles.
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