Alors qu'un accord de trêve a été trouvé entre le Hamas et Israël, comportant la libération de 13 otages israéliens contre plusieurs prisonniers palestiniens, l'ambassadeur Bertrand Besancenot analyse la position de l'Arabie saoudite et celle que pourrait avoir la France dans la résolution du conflit entre Israël et le Hamas dans la Bande de Gaza.
Arabie saoudite, France, Israël, Gaza : guerre et diplomatie (T 1546)
(© Daboost / iStock)
Riyad a organisé le week-end dernier une double conférence de la Ligue Arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OIC) sur la guerre à Gaza. L’objectif est clair : rassembler la famille arabe et islamique pour tenter de peser sur la sortie de crise et un futur arrangement éventuel dans le conflit israélo-palestinien.
En effet, si la « rue arabe » a rapidement exprimé son indignation devant l’importance des pertes civiles palestiniennes, les gouvernements arabes ont donné l’impression de s’accommoder implicitement d’une mise au pas du Hamas, surtout soutenu par l’Iran. Il était donc nécessaire que les capitales arabes, face à la durée de la crise, reprennent l’initiative et se réapproprient la « cause sacrée arabe ».
Certes, la réunion de Riyad n’a pas débouché sur des actions concrètes, étant donné les divergences persistantes entre pays membres tant de la Ligue arabe que de l’OIC. Les demandes de rupture des relations diplomatiques et économiques avec Israël n’ont en particulier pas été retenues.
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