À l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de la Libération de Paris, le colonel Claude Franc analyse pour la RDN les enjeux politiques qui entouraient cet événement majeur de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Il y a 80 ans – Les enjeux politiques de la Libération de Paris – 18-25 août 1944 (T 1628)
Jack Downey, U.S. Office of War Information, Public domain, via Wikimedia Commons
« Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple, avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, c’est-à-dire de la France qui se bat, c’est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle ! »
Général de Gaulle, discours à l’Hôtel de Ville le 25 août 1944 soir.
En ce quatre-vingtième anniversaire de la Libération de Paris, il n’est peut-être pas très utile de rapporter une nouvelle fois l’histoire factuelle de cet événement majeur de l’histoire de France, d’autant plus, qu’à cette occasion, le film de René Clément « Paris brûle-t-il ? », sorti sur les écrans en 1966, va sûrement se trouver être une nouvelle fois programmé par les grandes chaînes de télévision nationale. En revanche, au-delà de la matérialité des faits, il apparaît opportun de rappeler les enjeux politiques de cet événement, car la nature et la forme des pouvoirs publics qui allaient exercer le pouvoir en France à la Libération dépendraient beaucoup de la façon dont Paris allait être libéré.
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