Le « Printemps arabe » et ses conséquences ont contribué à remodeler les relations entre la Chine et l’Occident. L’auteur nous fournit ici un éclairage sur les positions stratégiques qui en découlent.
Premières turbulences de l’année du Dragon (T 185)
Pour le régime chinois, l’année du Dragon a commencé par quelques turbulences sur la scène internationale, où son veto contre une résolution des Nations unies condamnant Bachar el-Assad et l’incitant à passer la main, lui a valu les critiques acerbes des pays occidentaux.
L’opprobre, qui l’accusait de cynisme face au massacre des civils syriens, visait également Moscou. Mais ce n’est pas tout. En dépit du rapport accablant de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) rendu public le 8 novembre 2011, que Téhéran accuse de partialité, la Chine et la Russie font aussi cause commune pour résister aux pressions de Washington et Bruxelles sur le dossier nucléaire iranien.
De la priorité aux hydrocarbures au rejet des stratégies américaines
Sur le site questionchine.net, François Danjou décrypte les refus chinois en rappelant que les stratégies extérieures de Pékin sont accrochées à l’impératif de stabilité, condition de sa croissance, elle-même fortement dépendante de ses approvisionnements en énergie et matières premières. Dans un contexte où les importations de pétrole chinoises, voisines de zéro en 1993, approchent aujourd’hui les 270 millions de tonnes par an, dont le tiers vient d’Iran et d’Arabie Saoudite, une rupture logistique serait en effet une catastrophe majeure.
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