Une gouvernance mondiale des questions énergétiques : est-ce souhaitable ? Est-ce possible ?
Géopolitique de l’énergie (T 226)
Entre d’un côté l’augmentation des besoins mondiaux en énergie et donc le problème de l’accès aux ressources et de la sécurisation des approvisionnements, et de l’autre celle du réchauffement climatique, l’avenir sera inévitablement sous contrainte.
Les perspectives liées au climat constituent une incitation forte à reconsidérer la question énergétique, en particulier celle des énergies fossiles non renouvelables. Or, d’un côté, elles produisent de nombreux gaz à effet de serre qui pourraient avoir des conséquences importantes sur l’environnement. De l’autre, leur raréfaction et l’augmentation du coût d’exploitation contribueront à en accroître le prix. Ces éléments posent donc la question des économies d’énergie et de l’utilisation de nouveaux types d’énergie. Un déploiement massif d’énergies renouvelables apparaît aujourd’hui comme une option pertinente pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux en constante augmentation, tout en limitant les impacts sur l’environnement. De plus, accroître l’utilisation des énergies renouvelables signifie avant tout s’affranchir des énergies fossiles et des jeux de puissance qui leur sont liés. Néanmoins, dans un contexte de mondialisation et donc d’interdépendances, tout cela pourrait bien se traduire par une coopération de plus en plus poussée.
L’énergie comme facteur de gouvernance mondiale
De quelle façon les perspectives sur l’énergie entraînent-elles un changement géostratégique majeur dans l’organisation mondiale qui pourrait impliquer une reconfiguration du modèle de gouvernance mondiale ?
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