L’auteur annonce que les États-Unis quoiqu’on dise ou redoute ne pourront faire face en 2014 au service de la dette colossale qui a été accumulée avec la complicité générale.
Billet – Amérique année zéro (T 448)
Ticket – America year zero
The author announces that the United States, whatever is said or feared, will not be able to cope in 2014 with the service of the colossal debt which has been accumulated with the general complicity.
Certes le débat sur la dette qui va à nouveau secouer les États-Unis dans les prochains mois semble n’être que l’onde de choc d’une crise financière de 2008 qui n’a jamais été résolue, la poussière ayant été mise sous le tapis. Certes tous les pays industrialisés connaissent ce débat. Mais une évidence a surgi, qu’il est inconséquent d’ignorer : les États-Unis vont faire défaut à leur dette mais surtout à leur rôle de locomotive, et la seule question est désormais de savoir quand.
Vous avez dit « surprise stratégique » ?
Depuis que la Chambre des Représentants à majorité républicaine a rejeté, à l’automne 2008, la première mouture du Plan Paulson de sauvetage du système financier, vote inspiré par la colère de ce qu’on pourrait appeler l’Amérique profonde, on sait qu’un jour ou l’autre, avec ou sans ce Tea Party né quelques semaines après ce vote mais engendré par lui, les États-Unis vont faire banqueroute. Rien de nouveau en soi, nombre d’historiens rappellent depuis plusieurs mois les précédents de Philippe le Bel avec les Templiers, de François II avec les banquiers transalpins ou de Sully.
Il est vrai que, en cette fin d’année 2013, le Trésor américain est autorisé à emprunter jusqu’au 7 février prochain, et l’État fédéral est financé jusqu’au 15 janvier. Mais après ? Le déficit public sera encore de 800 milliards en 2014 et au mieux de 600 Md en 2018, et encore si la croissance atteint 4 % par an. La balance des paiements enregistre un déficit de l’ordre de 500 Md par an depuis plus de dix ans. Le plafond autorisé de la dette va donc être franchi quels que soient les relèvements votés. La crise peut recommencer dès le début de l’année prochaine, et plus sûrement le 1er octobre prochain, premier jour de la nouvelle année fiscale, en pleine campagne électorale, moment où les élus comptent leurs troupes.
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