Dans cette dernière livraison qui sonne comme un viatique délivré dans le style de l’époque, on trouve l’exposé très actuel des vertus requises par l’exercice du commandement militaire, la dignité, la pédagogie, la bienveillance et l’exemple.
Les devoirs de l’officier vis-à-vis de ses subordonnés ou l’exercice du commandement (Sigem 2014)
The duties of the officer vis-à-vis his subordinates or the exercise of command (Sigem 2014)
In this last delivery, which sounds like a viaticum delivered in the style of the time, one finds the most current account of the virtues required by the exercise of military command, dignity, pedagogy, benevolence, and example.
Note préliminaire : À l’occasion du Séminaire interarmées des grandes écoles militaires (Sigem), nous republions cette semaine le prologue d’une conférence donnée avant la Seconde Guerre mondiale (1931) aux élèves-officiers, découpée en 4 livraisons. Ici, la 4e et dernière partie.
Il ne suffit pas, pour l’officier, de posséder toutes les qualités nécessaires au chef, de pratiquer la discipline vis-à-vis de ses supérieurs, la liaison avec ses pairs. Il faut que ces qualités s’extériorisent et portent enfin leur fruit dans la conduite des subordonnés, c’est-à-dire dans le commandement.
Commander ce n’est pas seulement proclamer ce qu’il faut faire, comme une machine à donner des ordres : c’est plus que cela. C’est assujettir à ses propres facultés les facultés de ses subordonnés. Ces facultés sont, je le répète, les unes d’ordre intellectuel – comme l’intelligence ou la raison –, les autres d’ordre affectif – comme les penchants du cœur et de la volonté. Le chef s’impose aux facultés de ses subordonnés par la dignité. Il éduque les facultés d’ordre intellectuel par l’instruction. Il touche les cœurs par la bienveillance. Il asservit les volontés par l’exemple.
Il reste 92 % de l'article à lire