Retour d’expérience d’un jeune officier de réserve français qui a suivi en octobre 2010, la formation d’officier de réserve de l’armée britannique à Sandhurst. Cet article permet de comparer les formations française et britannique : formations différentes pour missions différentes puisque les réservistes peuvent être envoyés sur les zones de conflits actuels.
Un réserviste à Sandhurst (T 40)
Afin de bien comprendre ce qui va suivre, il faut que j’explique brièvement mon parcours militaire qui est un bon exemple de celui des jeunes « issus du civil » selon l’expression consacrée et qui n’ont jamais fait leur service national. Après une Préparation militaire supérieure (PMS) en 2007, je me suis engagé au 516e Régiment du Train. Ayant mon baccalauréat, j’ai fait ma formation initiale à l’encadrement (FIE) à l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) en 2008.
En avril 2009, ayant le niveau licence (Bac+3), j’ai suivi la formation initiale d’officier de réserve (FIOR) à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, en même temps qu’un cadet britannique de la Territorial Army (TA, leur réserve opérationnelle). Cela m’a donné l’idée d’aller à Sandhurst et il s’est avéré que personne ne s’était jamais porté volontaire.
C’est ce que j’ai donc fait, m’étant dit que les engagements purement nationaux étaient terminés, à l’heure du retour français dans la structure militaire intégrée de l’Otan et alors que la défense britannique est comparable à la nôtre. On m’a alors proposé de venir au stage britannique d’officier de réserve, le Territorial Army Commissioning Course (TACC, l’équivalent de notre FIOR). Après avoir suivi en 2010 le stage d’initiation aux techniques d’état-major (Sitem), je suis allé au TACC du 11 septembre au 2 octobre 2010.
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