Il existerait dans l’inconscient français une culture de la défaite liée aux différents grands revers militaires subis au cours de notre histoire. Mais la défaite n’est pas une fatalité française et des enseignements peuvent être tirés d’une analyse historique croisée de trois grands chefs militaires (Napoléon, Napoléon III et Gamelin) au cours des trois dernières défaites majeures de l’histoire de France.
Psychologie de la défaite (T 512)
Psychology of defeat
There would be a culture of defeat in the French subconscious linked to the various great military setbacks suffered in our history. But defeat is not a French fatality and lessons can be drawn from a historical cross analysis of three great military leaders (Napoleon, Napoleon III and Gamelin) during the last three major defeats in the history of France.
« Accepter l’idée d’une défaite, c’est être vaincu. » Maréchal Foch
Au début de l’année, une enquête Ipsos-Steria réalisée du 8 au 14 janvier 2014 livre pour une nouvelle fois un tableau inquiétant de l’état d’esprit des Français où se mêlent pessimisme, défiance et repli sur soi. Si ce désarroi se nourrit de la crise économique actuelle, il se fonde avant tout sur la peur d’un éventuel déclassement futur de notre pays. Les motifs économiques, politiques et sociaux qui peuvent expliquer cette angoisse d’une France incapable de relever les défis du monde fortement concurrentiel de demain sont nombreux. Pourtant, il existe également des raisons d’espérer.
Ainsi, la persistance de cette crainte de l’avenir et de cette « sinistrose » montre que les Français ne croient pas en une amélioration de la situation. La France envisage l’avenir avec résignation, considérant que les dés sont déjà jetés et que la partie est perdue d’avance. Ce renoncement fataliste pousse à s’interroger sur l’existence d’une culture de la défaite dans l’inconscient collectif hexagonal.
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