Le bilan de la situation politique en Bosnie-Herzégovine est mis en exergue dans cet article. Ainsi quinze ans après l’indépendance, des progrès sont notés mais limités par la présence internationale qui brouille le rétablissement de l’équilibre dans le pays.
La Bosnie-Herzégovine, quinze ans après Dayton (T 54)
Il peut paraître aventuré de dresser aujourd’hui un bilan des accords de Dayton en Bosnie-Herzégovine. Quinze ans après le début de leur mise en œuvre, il est parfois difficile de faire la part entre les éléments qui ont permis au pays de progresser sur la voie de la modernisation, ceux qui ont produit des « dommages collatéraux », et l’interdépendance entre les deux catégories. Depuis maintenant plus de 15 ans, la Bosnie-Herzégovine vit sous l’empire des accords de Dayton. Ce petit pays, niché au creux des Balkans, est né au cœur de la tourmente qui a ravagé cette région dans les années 90 (indépendance le 3 mars 1992) et a été en proie à un conflit pendant près de 4 ans. Il en est sorti au prix d’un accord de paix qui a jeté les bases de l’État et mis sur pied un système complexe de supervision internationale. Les accords de Dayton tirent leur nom de la base américaine où ils ont été négociés durant le mois de novembre 1995. Signés à Paris le 13 décembre suivant, ils ont mis fin au conflit qui avait embrasé le pays à partir du mois de mars 1992.
Ce document cadre – qui n’est pas un traité de paix – se compose de deux volets, militaire et civil. Pacifié par une force militaire déployée par l’Otan, le pays a été (et est toujours) guidé sur la voie de la démocratisation et de la normalisation par une administration civile internationale dirigée par un Haut représentant (HR).
Le contenu des accords
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