Le contrôle des flux migratoires est-il possible alors que, dans le même temps, on fait l’apologie de la liberté de circulation des produits, des services et des biens, etc. ? Autant de caractéristiques de cette mondialisation qui seraient un bienfait dans tous les domaines, sauf quand il s’agit de la libre circulation des Hommes ! Mais celle-ci n’est pas uniquement une question de liberté et de générosité. En effet, les peuples et les États occidentaux sont légitimement soucieux de veiller à leur propre sécurité et à la préservation de leur identité.

Jusqu’à présent, les mesures prises pour enrayer ou ralentir ce phénomène, ont échoué. Les reconduites à la frontière ont montré leurs limites car c’est le tonneau des Danaïdes : soit ce sont les mêmes qui reviennent, soit d’autres prennent la relève et le mouvement tend à s’amplifier. Les accords d’État à État n’ont pas permis d’aboutir à de meilleurs résultats. Ceux qui acceptent de « reprendre » leurs ressortissants expulsés de l’« Eldorado » occidental, le font de mauvaise grâce et réclament des contreparties de plus en plus importantes, sans aucune garantie d’efficacité… L’accord auquel était parvenue l’Union européenne (en particulier l’Italie) avec Kadhafi est devenu caduc du fait des conséquences de l’intervention de l’Otan en Libye. Ce pays est plongé dans une guerre civile, dans le chaos, ce qui alimente et aggrave les problèmes des migrations de crise. Cela crée les conditions favorables à tous les trafics, y compris d’êtres humains.

Si aucune mesure n’a permis d’obtenir les résultats escomptés, c’est sans doute parce que l’on a mal identifié les vrais problèmes, d’où les tâtonnements et les erreurs commises par les dirigeants tant des États du Sud que par ceux du Nord.

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