Selon l’amiral Kurt Tidd, chef de l’USSOUTHCOM (Commandement Sud des États-Unis), « Le Venezuela sera confronté à une instabilité significative au cours de l’année à venir en raison de la généralisation des pénuries d’aliments et de médicaments, d’une continuation de l’incertitude politique et d’une aggravation de la situation économique. » (audition au Sénat le 6 avril dernier). Sur le même sujet, il estime que « La croissante crise humanitaire au Venezuela pourrait finalement contraindre à une réponse régionale. »

Quelques heures plus tard, alors que l’amiral livrait une conférence de presse pour faire le point sur ladite réunion, les implications de la crise vénézuélienne dans l’aire de responsabilité (AOR) de son commandement, étaient au cœur des questions des journalistes. Il a tenu à préciser, qu’avec ses propos, il n’inférait pas être en train de planifier une invasion du Venezuela. La nature de cette « réponse régionale », poursuivit-il, serait le résultat des discussions et des activités diplomatiques engagées dans le cadre de l’Organisation des États Américains – OEA (voir communiqué de l’USSOUTHCOM du 6 avril 2017).

Tout au long du siècle naissant, sur fond de rivalités briguant principalement des gains d’influence dans l’espace latino-américain et caribéen, les travaux des gouvernements étasunien et vénézuélien afin de matérialiser leurs projets (par exemple l’unification économico-commerciale de l’hémisphère occidental versus l’intégration latino-américaine et caribéenne), les placèrent aux antipodes sur plusieurs plans. Les antagonismes sont croissants et ce depuis l’avènement de la révolution bolivarienne au gouvernement, début 1999.

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