Auteur : Christophe Deniaud

Docteur en science du mouvement humain. Architecte Combattant du futur, Direction générale de l’armement (DGA).

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Cahier - 18-03-2025 - Le soldat augmenté - Surcharge cognitive : la comprendre et la gérer - p. 105-115

Définition et mesure de la charge cognitive chez le soldat débarqué : de la « phénoménologie de la cognition » à l’idée d’une « mécanique cognitive » - Christophe Deniaud

Jean Piaget, fondateur des premières théories sur le développement cognitif, a écrit que « connaitre ne consiste pas à copier le réel mais à agir sur lui et à le transformer » (Vergnaud, 2002). Nous pourrions ici reformuler son propos par « le monde n’est que ce que j’en expérimente par mes actions ou les intentions que je peux projeter dessus, et de la même manière je ne suis que ce que le monde me permettra d’en percevoir, penser et agir ». C’est, en substance, l’idée que nous formulons pour résumer le positionnement ontologique de notre réflexion sur la boucle perception-cognition-action qui sous-tend l’interaction du soldat avec son environnement (Stewart et al., 2012). Nous appuyons notre réflexion en nous basant sur les propos du phénoménologue et philosophe français Merleau-Ponty (1956) qui évoquait dans ses travaux comme le rappelle Luyat (2014) que : « la chose perçue, elle-même est paradoxale, elle n’existe que tant que quelqu’un peut l’apercevoir… » complétant son propos par cette autre idée consistant à dire que « je ne peux donc concevoir de lieu perceptible où je ne sois moi-même pas présent ». Dès lors, dans notre exemple du soldat et de son environnement, on ne peut envisager l’environnement (a fortiori perceptible) que comme une somme de phénomènes qui auraient au préalable été exposés à notre cognition via notre perception (Depraz, 2010). On retrouve dans les sciences cognitives des idées analogues à la phénoménologie de la perception évoquée par Merleau-Ponty dans les idées émanant de la théorie écologique de la perception de Gibson (1979), où l’usage du monde est présupposé par le monde lui-même qui, à la manière d’une poignée de porte, contient déjà sa suggestion d’action autosuggérée sans qu’il soit nécessaire de l’expliciter (Slanskis, 1993). L’auteur souligne qu’il n’y a pas d’action sans perception mais, de la même façon, qu’il n’y a pas de perception sans action dans la mesure « où nous n’avons pas affaire aux objets eux-mêmes, mais uniquement à la manière dont nous les percevons » ou aux idées de ces objets eux-mêmes, c’est-à-dire dans les suggestions d’actions auxquelles ils nous renvoient. Pour mieux se représenter ces propos de la phénoménologie, il nous semble intéressant d’illustrer les concepts de charge cognitive, de perception, cognition et action en faisant une analogie avec certains concepts de physique théorique qui nous permettront d’illustrer l’agencement de plusieurs considérations de concepts des sciences cognitives dans ce qu’il conviendra d’appeler la métaphore d’« une mécanique cognitive ». Lire la suite

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La RDN est fière d'accompagner Nemrod – Enjeux contemporains de défense et de sécurité et ses auteurs dans la promotion de ce Cahier de la RDN. Venez retrouver l'équipe et les auteurs de « La guerre des sanctions » le mercredi 2 avril à la Librairie Pedone à Paris pour un temps d'échange sur ce sujet qui fait l'actualité.

Rendez-vous :
Mardi 2 avril
18h30-20h30
13 rue Soufflot – 75005 Paris
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