Professeur, Académie royale de Belgique (classe des sciences), Université de Namur (Département de philosophie), Chercheur associé au Centre de recherche des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC).
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Le concept de soldat augmenté est d’emblée très vague. D’un côté tout soldat équipé pourrait être vu comme un soldat augmenté, mais alors ce concept ne correspondrait à rien d’original. D’un autre côté, des augmentations technologiques radicales pourraient intégrer et imbriquer intimement l’humain dans une machine, au point qu’il ne serait plus qu’un élément quasi négligeable d’un système. Concept trivial et classique, d’un côté, l’augmentation s’identifiant à celui d’équipement (sophistiqué), concept totalement nouveau, de l’autre, puisqu’il impliquerait une transformation radicale ou un effacement complet de l’humanité du soldat. Aujourd’hui, d’un point de vue juridique ou éthique, les questions les plus cruciales concernant le soldat augmenté relèvent de ce deuxième champ conceptuel. Nous allons essayer de cerner de manière plus précise les contours de celui-ci, en envisageant des repères permettant d’aborder les problèmes éthiques qu’il suscite. Lire la suite
Les systèmes d’armes autonomes imposent une réflexion en évitant un amalgame entre l’humain et des algorithmes performants mais artificiels. Cela signifie une prise en compte des questions de responsabilité et d’emploi en respectant le droit international humanitaire tout en maintenant la place de l’homme. Lire les premières lignes
De nombreuses discussions ont eu lieu ces derniers temps sur la définition de l’autonomie des machines. Ceci est dû largement au fait que le concept d’autonomie est très ambigu. Que signifie le qualificatif « autonomous » dans l’acronyme Lethal Autonomous Weapons System (LAWS). Sous ce dernier, se cachent des réalités très différentes (1). Si on le considère naïvement ou étymologiquement, il caractérise des systèmes qui ont leur propre loi de fonctionnement, c’est-à-dire qui peuvent effectuer une série de tâches par elles-mêmes, sans l’être humain. Beaucoup de systèmes automatiques, préprogrammés pour réaliser des tâches définies à l’avance, répondent à cette définition. Mais la notion d’autonomie recouvre aussi le cas de systèmes qui, sans la médiation d’un sujet humain, pourraient apprendre par eux-mêmes, forger des outils de classification ou des concepts nouveaux, se reprogrammer ou prendre l’initiative d’actions. L’autonomie est ici poussée à un point tel que peuvent disparaître les liens entre les comportements de la machine et les intentions ou projets des décideurs humains. Entre les systèmes automatiques, dont les comportements sont complètement prédictibles et les machines totalement autonomes dont les actions échappent à la prédiction et à la maîtrise des humains, on peut trouver un grand nombre de systèmes intermédiaires où les machines, douées de larges degrés d’initiatives, sont néanmoins supervisées par l’humain qui, à un certain moment, peut en reprendre le contrôle. Lire la suite
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