Since the advent of aviation, technology has always shaped the face of air warfare. Advances in micro-electronics in the 1970s rendered it even more lethal and decisive, as the resounding successes in the 1991 Gulf War demonstrated twenty years later. In the immediate one-sided aftermath of the fall of the Soviet Union, air supremacy became one of the instruments of US grand strategy, ensuring its almost unchallenged domination of airspace and exo-atmospheric space.⁽¹⁾ To counter this asymmetrical advantage, China and Russia have established postures of anti-access and area denial (A2/AD). Principally designed to counter the comparatively crushing advantage of Western air forces, these postures have gradually mutated into tools for aggressive creation of sanctuaries⁽²⁾ based on long-range strikes, air defence and anti-space assets, and also means of cyber warfare and electronic warfare (EW). Lire la suite

Depuis l’avènement de l’aviation, la technologie a toujours façonné le visage de la guerre aérienne. Les progrès de la microélectronique dans les années 1970 l’ont rendue encore plus létale et décisive comme l’a démontré, deux décennies plus tard, le succès retentissant de la guerre du Golfe (1991). La suprématie aérienne est devenue, dans le moment unipolaire qui a suivi la chute de l’URSS, l’un des instruments de la grande stratégie américaine, lui assurant une domination quasi incontestée de l’espace aérien et de l’espace extra-atmosphérique ⁽¹⁾. Pour contrer cet avantage asymétrique, la Chine et la Russie ont mis sur pied des postures de Déni d’accès et d’interdiction de zone (A2/AD). Ces dernières, d’abord destinées à contrer l’avantage comparatif écrasant des Occidentaux dans le domaine aérien, se sont progressivement muées en outil de « sanctuarisation agressive » ⁽²⁾ articulé autour de capacités de frappes à longue distance, de défense antiaérienne et contre-spatiale, mais également du cyber et de la guerre électronique. Lire la suite