(1897-1977) Géographe. Professeur de géographie à la Faculté des Lettres d'Alger. Directeur de l'Institut de recherches sahariennes de 1957 à 1965.
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Dans l’image traditionnelle de l’Algérie, les palmiers et les futailles trônent au premier plan, dissimulant les champs de blé et les montagnes de fer. De hautes cheminées, de murs noircis par la fumée, de réseaux compliqués de câbles et de rails, il n’est pas question ici, et pour cause. À la veille de la guerre, l’Algérie ne comptait qu’un petit nombre d’entreprises industrielles travaillant sur une grande échelle. Si on excepte les usines à gaz, les usines électriques et quelques autres, la plupart d’entre elles, issues d’un atelier artisanal et demeurées entre les mains du fondateur, n’occupaient qu’un personnel restreint et ne possédaient qu’un outillage réduit, permettant tout au plus des réparations ou le montage de pièces importées. L’Algérie laissait à d’autres la transformation de ses ressources naturelles : tout le fer, tout le zinc était exporté, tout l’alfa vendu en Angleterre d’où il revenait sous forme de papier et le kieselguhr (terre d’infusoires) des environs d’Oran partait pour l’Allemagne où il était employé — nous l’avons appris depuis à nos dépens — dans des fabriques d’explosifs. Bref, après un siècle de colonisation française, l’Algérie ne possédait pas de grande industrie. Lire la suite
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