Professeur d’histoire dans le secondaire et membre du comité de rédaction de Nemrod-ECDS.
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L’histoire récente de la lutte contre la prolifération nucléaire laisserait penser que les sanctions économiques en sont, à l’échelle internationale, l’outil principal. En 2006, en réaction au premier test nucléaire de la Corée du Nord (le 9 octobre de la même année), le Conseil de sécurité des Nations unies adopta, dans sa résolution 1718, une série de sanctions touchant de larges secteurs économiques coréens – de l’importation d’armes au commerce d’articles de luxe (1). Cette même année, l’organisation internationale prit une série de résolutions face au programme nucléaire iranien : jusqu’en 2010, pas moins de six déclarations du Conseil de sécurité incitèrent les États membres à sanctionner les activités bancaires, financières et industrielles qui participent au programme nucléaire iranien (2). Lire la suite
En 2012, le politologue américain Graham T. Allison forgeait l’expression de « piège de Thucydide » pour décrire et anticiper l’évolution probable des relations géopolitiques entre la République populaire de Chine (RPC) et les États-Unis (1). Emprunté à l’historien antique éponyme, le « piège » décrit une situation historico-stratégique au sein de laquelle une puissance établie et hantée par la perspective de son déclin voit émerger la menace d’un rival potentiel (2). Une situation répétée maintes fois dans l’histoire, un équilibre instable menant quasi inévitablement à la guerre, d’après le chercheur (3). Or, plusieurs signaux contemporains tendent à accréditer aujourd’hui cette idée du piège : la relance de la guerre commerciale entre les deux puissances à partir de 2018 (4), l’inscription des « ambitions chinoises » à l’agenda du G7 et du sommet de juin 2021 de l’Otan (5) ou, enfin, la constitution de l’alliance AUKUS (6) entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis la même année, destinée à contrer l’influence chinoise dans la zone indo-pacifique. Pourtant, derrière son image de puissance conquérante, la Chine n’a cessé d’éviter le déclenchement d’un conflit direct avec les États-Unis depuis la fin de la guerre froide (7). De ce point de vue, Pékin semble être une puissance « néo-révisionniste (revisionist stakeholder) » (8), insatisfaite non pas tant de l’ordre international actuel – qui lui profite largement sur le plan économique et technologique –, que de sa position au sein de cet ordre (9). Lire la suite
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