Tour de France 2020 et anecdotes historiques :
30 août / Nice, une ville frontière
30 août / Nice, une ville frontière
Carte de la place forte de Nice en Nice @Cédric Vaubourg http://fortiffsere.fr/
Nice, qui avait été annexée par la France de la Révolution française jusqu’à 1814, a été cédée en 1860 à la France, comme juste retour du soutien de Napoléon III à l’unité italienne autour du Royaume du Piémont-Sardaigne. Mais très vite, la rivalité franco-italienne a renforcé le rôle stratégique de la ville, avec de très nombreux aménagements entrepris par le général Seré de Rivières dès 1877 avec la construction de forts dans les montagnes surplombant la ville (voir le site Web de la fortification Seré de Rivières). Des casernes sont établies dans la ville entre 1886 et 1888 et modèlent l’aménagement de la ville que l’on retrouve dans la toponymie des noms de rue. Celle-ci a été longtemps une garnison (certes très agréable au regard de la météo), comptant jusqu’à 20 000 hommes soldats à la veille de la Seconde Guerre mondiale. De par son statut de station balnéaire, elle a reçu de nombreux soldats blessés pendant la Grande Guerre pour leur convalescence. Avec la montée du fascisme mussolinien, Nice a vu ses hauteurs à nouveau fortifiées, dans le cadre des travaux liés à la Ligne Maginot. En juin 1940, les troupes italiennes échouèrent à battre les unités de montagne françaises, bien qu’inférieures numériquement. Occupée par les Italiens, Nice a abrité de nombreux résistants et ses habitants s’efforcèrent de protéger les réfugiés juifs. 67 Niçois ont été reconnus Justes parmi les nations et la ville a vu 7 de ses siens nommés Compagnons de la Libération.
Depuis 1988, les armées ont quitté Nice, les quartiers militaires étant pour certains transformés au profit de l’Université, mettant fin à une longue tradition militaire de cette ville au riche passé historique.
Publié le 30 août 2020
Jérôme Pellistrandi