Tour de France 2020 et anecdotes historiques :
20 septembre / Mantes-la-Jolie–Paris
20 septembre / Mantes-la-Jolie–Paris
Ruines autour de la cathédrale de Mantes-la-Jolie pendant la Seconde Guerre mondiale
Mantes-la-Jolie connut une première épreuve en juin 1940 avec un bombardement allemand à compter du 3. Le 9 juin, le Génie put détruire les ponts sur la Seine, ralentissant l’avancée allemande, mais en vain. À partir d’avril 1944, la ville fut la cible de bombardements par l’aviation alliée qui visait le carrefour ferroviaire, les ponts rebâtis par la Wehrmacht et les usines (sur la stratégie alliée de bombardement, lire Pierre Barjot, « Les épisodes décisifs de l'offensive aérienne alliée sur la forteresse Europe », RDN n° 25, juin 1946, p. 773-783). Les pertes civiles ont été importantes jusqu’en août, la ville étant libérée par les troupes américaines le 19.
Le Tour passera à Saint-Cyr-l’École, dont le nom rappelle la très longue présence de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr créée par Napoléon en 1802 et transférée en 1808 dans les locaux de la Maison royale d’éducation fondée par Louis XIV en 1686 à la demande de Madame de Maintenon. L’ESM y tint garnison jusqu’au printemps 1940 avant de partir vers Montpellier. Les bâtiments furent très endommagés au printemps 1944 lors des bombardements des installations ferroviaires de Trappes.
En 1964, le général de Gaulle décida de la reconstruction du lieu et de sa transformation en un collège militaire (d’où son surnom de Coldo) avant de devenir Lycée militaire et de continuer à accueillir des lycéens et d’avoir un taux de réussite au Bac alternant entre 99 et 100 %.
Publié le 20 septembre 2020
Jérôme Pellistrandi