Un nouveau patrouilleur pour les garde-côtes polonais : un succès pour l’industrie navale française
Au terme d’une compétition commerciale internationale intense et difficile, le chantier naval Socarenam a gagné un contrat pour la fourniture d’un patrouilleur de haute mer (OPV) pour les garde-côtes de la Pologne. Ce navire fera 69,9 mètres, avec un déplacement de 1 150 tonnes et aura une coque en acier renforcé pour lui permettre de naviguer dans les eaux froides de la mer Baltique. Il sera livré fin 2022, sa coque étant assemblée en Pologne et son achèvement, après remorquage, se déroulera à Boulogne, dans les installations de Socarenam. Il sera armé par une vingtaine de marins.
Conçu en commun avec le bureau d’études Mauric, ce projet financé en grande partie par le Fonds européen pour la sécurité intérieure vient confirmer les positions du chantier boulonnais sur ce type de navire.
Cet OPV sera notamment doté d’un drone aérien avec une plateforme d’hélitreuillage. Il pourra accueillir jusqu’à 250 naufragés (1) pour une durée de 24 heures. Il sera équipé de 2 canons à eau, de matériel de manutention, d’installations sanitaires et éventuellement d’armement léger si nécessaire.
Même s’il ne s’agit pas d’un navire de combat, ce succès intervient après de nombreuses déconvenues avec Varsovie, qui a rarement fait appel à l’industrie de défense française. C’est aussi la reconnaissance à l’international des compétences du chantier français, qui a également reçu récemment de nouvelles commandes pour la Belgique et qui a entamé la construction du premier des 6 patrouilleurs outre-mer (POM) au chantier de Saint-Malo pour notre marine et qui sera livré en 2022.
(1) Il faut se souvenir ici du naufrage du ferry estonien Estonia en 1994 et qui avait fait 852 victimes sur 989 personnes embarquées.
Publié le 19 octobre 2020
Jérôme Pellistrandi