Saisie record de cocaïne dans le golfe de Guinée par la Marine nationale
Le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude est intervenu sur le cargo Najlan le 21 mars 2021 (© Marine nationale)
Sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest, une saisie record de 6 tonnes de cocaïne a été effectuée dans le golfe de Guinée avec l’appui de la Marine nationale, ce dimanche 21 mars. Une saisie historique et de grande ampleur, qui fait montre d’une coopération internationale d’ampleur et d’un fonctionnement certains des services de renseignement.
Une saisie record
Le cargo Najlan faisait l’objet d’une surveillance par les autorités depuis son départ des côtes sud-américaines. Après l’aval du pays d’origine du pavillon du cargo, Saint-Christophe-et-Niévès, et sur l’appui de renseignements de l’office français anti-stupéfiants (OFAST), de la police néerlandaise et l’opération a été menée avec l’appui du porte-hélicoptères amphibie (PHA) de la Marine nationale Dixmude.
Après une surveillance de plus de deux semaines, l’équipe de visite du Dixmude est montée à bord du cargo de 105 mètres de long. L’équipage s’est montré collaboratif et a laissé la Marine nationale effectuer les fouilles. Celles-ci ont donné lieu à la découverte de 6 tonnes de cocaïne, une saisie record. L’intervention a nécessité, selon Mer et Marine, un hélicoptère Alouette III, deux embarcations semi-rigides et un drone Camcopter S-100, afin de maintenir une surveillance et une localisation discrètes sur l’embarcation après l’intervention. En effet, aucune arrestation n’a été effectuée, et le cargo a pu reprendre son itinéraire vers la Côte d’Ivoire, après autorisation du procureur de la République de Brest.
Une forte coopération internationale
Cette saisie a été effectuée grâce à une collaboration internationale mêlant renseignement et forces d’intervention qui a fonctionné. Ainsi, la surveillance initiale s’est appuyée sur des informations provenant de l’OFAST, complétées par celles de la police nationale néerlandaise, avec le centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants (MAOC-N), dont la base se situe à Lisbonne, au Portugal. Les autorités brésiliennes, ainsi qu’Europol ont également collaboré à cette opération. L’opération s’est déroulée sur la base de ces renseignements récoltés par Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). Ces services ont assemblé leurs renseignements afin de les fournir à la Marine nationale, qui est intervenue selon le respect du droit international, et notamment de l’article 17 de la convention des Nations unies de lutte contre les trafics illicites de stupéfiants et substances psychotropes.
Un hélicoptère Alouette III et le cargo Najlan vus depuis le PHA Dixmude (© Marine nationale)
Rappelons que le Dixmude est déployé dans le golfe de Guinée dans le cadre de l’opération Corymbe, contribuant à maintenir une présence française dissuasive dans cette région sensible. Cette présence participe à la lutte contre les trafics illicites de petite et grande ampleur et fait face à l’insécurité maritime, qui reste un enjeu de défense de premier ordre pour la sécurité nationale et internationale. ♦
Publié le 23 mars 2021