Plan d’action munitions
Le ministère des Armées présente son plan d’action munitions autour de trois points principaux : accélération, augmentation et relocalisation.
Dans ce cadre, plusieurs missions ont été confiées à des acteurs opérant à différentes échelles :
L’ingénieure générale de l’armement, Inspectrice générale des armées – armement (IGAA) Monique Legrand-Larroche devra œuvrer au soutien à l’Ukraine concernant le maintien en condition opérationnelle (MCO) et la production des systèmes d’artillerie Caesar. De son côté, l’ancien Directeur général de l’armement (DGA), Laurent Collet-Billon se voit confier la mission de coordonner, de façon collégiale, l’augmentation des cadences industrielles en matière de production des armements. Deux points constituent des attentions particulières, à savoir les missiles Mistral, y compris pour la défense sol-air, ainsi que les obus de 155 mm ; l’entreprise MBDA étant en charge de la production de l’essentiel des missiles complexes.
L’État souhaite donner davantage de visibilité à notre BITD, consacrant une partie des 413 milliards d’euros de la prochaine LPM à la base industrielle et technologique de défense.
Une augmentation et une mise en valeur qui ne saurait aller de pair avec une nécessaire relocalisation de nos outils de production, afin, notamment, de mieux définir notre autonomie stratégique. Eurenco va ainsi relocaliser sa production à Bergerac, afin de faire revenir une capacité de production autonome de poudre de gros calibre, pour un montant total estimé, selon le ministère des Armées, à 60 millions d’euros, dont 50 millions d’autofinancement. Le ministère souligne qu’il s’agit ici d’un exemple de prise de risque pour la BITD française.
De manière générale, afin de financer ce plan d’action munition, un appel est fait aux banques afin de financer les entreprises et en particulier les PME qui agissent au quotidien pour préserver la sécurité des Français. ♦
Publié le 22 février 2023
Alexandre Trifunovic