En plus de 500 pages et 13 chapitres disposés en ordre chronologique depuis l’affrontement naval entre les navires de Jean-Sans-Terre et ceux de Philippe-Auguste, au début du XIIIe siècle, jusqu’à l’époque contemporaine, ce travail est destiné à un large public souvent peu ou mal informé de l’histoire maritime.
Par son importance chronologique et la somme des connaissances réunies, il remplace l’Histoire de la marine française de l’historien britannique Ernest Jenkins écrite et publiée il y a près d’un demi- siècle. L’ambition de l’auteur n’est pas de présenter une œuvre fondée sur un large dépouillement de sources d’archives comme il l’a fait dans ses écrits précédents, mais de composer une synthèse des nombreuses publications de qualité (en particulier celles d’Etienne Taillemite) réalisées depuis cinquante ans. Il y réussit parfaitement et au fil des pages le « spécialiste » reconnaît les informations tirées de travaux soigneusement choisis. L’enquête est étendue à des publications en langue anglaise, principalement celles de notre confrère Nicholas Rodger, qui permettent une très utile comparaison entre les choix des Britanniques et ceux des Français.
Bien écrit, clairement composé, éclairé par l’expérience d’un « homme de mer », le travail de l’amiral Monaque met à la portée de ses lecteurs des informations historiques ou récentes souvent mal connues de beaucoup de nos contemporains.